Ecrit le 20 février 2019
Sion-les-Mines est une petite commune richement dotée en matière de santé : une OPASS et un SSIAD et une pharmacie.
OPASS : Office Promotion Action Sanitaire et Sociale, ce sont uniquement des infirmières.
SSIAD : Service de Soins Infirmiers à Domicile, ce sont des aide-soignantes sous la direction d’une infirmière.
Depuis le départ du médecin roumain, retourné dans son pays, il n’y a plus de médecin à Sion-les-Mines. Pour consulter, les malades doivent aller à Rougé (deux médecins), St Aubin des Châteaux (un médecin) ou Derval. Problème de déplacements, surcharge des praticiens, difficulté à trouver des remplaçants. La recherche de nouveaux médecins a été infructueuse. L’OPASS s’est donc inscrite dans un processus de recherche de deux médecins salariés, pour assurer la présence médicale du lundi matin au samedi midi, dans huit communes, à l’exclusion de Derval qui a fait des recherches de son côté.
Le Président Joseph Plantard explique : « faisabilité, opportunité, l’étude a été faite avec un coordinateur de la fédération nationale à laquelle nous sommes adhérents et avec un financement venu, aussi, de la fédération ». - « Sur le terrain, les bénévoles se sont bien impliqués » explique la vice-présidente Danièle Guibert.
« Finalement nous prévoyons 1,5 médecin et 0,7 temps de secrétariat » dit Catherine Le Hecho en expliquant que l’ARS (Agence Régionale de Santé) et la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance-maladie) portent un regard très positif sur ce projet.
« Notre territoire compte 12 000 habitants, hors Derval, sans compter les habitants des territoires limitrophes. Avec 1,5 médecin, il faudrait 7000 consultations par an pour que ce soit viable » dit J. Plantard, chaque médecin recevant 4500 euros
Pour les médecins qui s’installeront, l’exercice du métier sera facilité : des locaux qui seront construits à neuf et du personnel de secrétariat. La mairie de Sion-les-Mines s’engage à ne pas faire payer de loyer tant que l’opération ne sera pas à l’équilibre.
« Après 18 mois d’étude, nous en sommes à la phase de lancement d’un recrutement » dit Catherine Le Hecho avec enthousiasme en notant qu’à Ste Pazanne, St Mars la Jaille, Belligné, Vue, ils ont trouvé des médecins salariés.
La médecine se fait de plus en plus complexe, les médecins ne souhaitent plus exercer de manière isolée mais partager des locaux, du matériel, un secrétariat et, surtout, échanger entre eux. Pour promouvoir cet exercice regroupé de la médecine, l’OPASS travaille maintenant sur la définition d’un Centre de Santé Pluriprofessionnel.
« Nous espérons que les médecins, en plus des consultations, s’intéresseront à la prévention ». A l’OPASS le temps est venu de lancer le recrutement, installation espérée pour le 1er juillet 2019.
Ce dossier s’inscrit dans le plan santé présenté par la ministre Agnès Buzyn le 13 février dernier. Un aspect novateur, demandé depuis longtemps : la réforme du système de rémunération. Actuellement il est massivement basé sur le paiement à l’acte – à hauteur de 63 %, exactement. À chaque consultation, journée d’hospitalisation, examen, opération correspond un tarif. Ce système est accusé d’encourager une course stupide à l’activité, source de soins inutiles pour les patients et d’épuisement pour les professionnels.
- J.Plantard-C. Le Hecho-D.Guibert
Le rapport Aubert remis au ministre le 29 janvier 2019 propose de limiter à 50 % ce financement à l’acte et d’inventer d’autres modes de rémunération. Exemples : le
paiement à la qualité, le paiement au suivi des pathologies, le paiement groupé à la séquence de soins, etc.
La loi santé en préparation (pour mars ?) va traiter de la fin du numerus clausus pour augmenter le nombre de médecins formés et diversifier les profils des médecins. Elle va aussi porter sur les hôpitaux de proximité : il est prévu que sur les quelque 3000 hôpitaux existants, entre 500 et 600 reçoivent le label pour un maillage complet du territoire.
Ecrit le 19 mai 2021
Sion-les-Mines est une petite commune richement dotée en matière de santé : une OPASS et un SSIAD et une pharmacie.
OPASS : Office Promotion Action Sanitaire et Sociale, ce sont uniquement des infirmières.
SSIAD : Service de Soins Infirmiers à Domicile, ce sont des aide-soignantes sous la direction d’une infirmière.
Depuis le départ du médecin roumain, retourné dans son pays, il n’y a plus de médecin à Sion-les-Mines. Pour consulter, les malades doivent aller dans une commune voisine. Problème de dépla-cements, surcharge des praticiens, et deux départs en retraite des médecins sans avoir pu trouver à les remplacer.
L’OPASS s’est donc inscrite depuis le début de l’année 2019 dans un processus de recherche de deux médecins salariés, pour assurer la présence médicale du lundi matin au samedi midi, dans huit communes. « Nous avons communiqué sur les réseaux sociaux » dit le président Joseph Plantard, « nous avons eu des contacts mais ces médecins souhaitaient ne pas être seuls et nous n’avions pas grand-chose à leur proposer ». L’OPASS avec aide de la municipalité, s’est donc lancée dans la rénovation de son cabinet médical qui peut accueillir un ou deux médecins, et le personnel infirmier, « et une secrétaire médicale qui prend les rendez-vous et assure la partie administrative. Le local offre aussi une salle d’attente et une petite cuisine permettant de déjeuner sur place, et une salle de convivialité. Enfin nous fournis-sons une voiture pour les consultations ».
Joseph Plantard, président de l’OPASS
Danielle Guibert, vide-présidente
Catherine le Hecho, secrétaire
Et le bonheur est arrivé ! Une femme-médecin s’est intéressée à la proposition, est venue voir sur place plusieurs fois et a donné son accord pour commencer au 1er septembre. Elle réside à une demi-heure de Sion-les-Mines. « Elle assurera 35 h en trois jours et demi. Elle est très agréable, elle devrait bien passer dans notre milieu rural. Cela répond à nos attentes ». Il faut maintenant trouver un deuxième médecin, le secteur comptant cinq fois moins de généralistes par habitant que la moyenne nationale.