Ecrit le 4 décembre 2019
Dopage
LesEchos.fr du 28/11 : Moscou a qualifié de « politique » l’exclusion recommandée de la Russie des prochains Jeux Olympiques pour un scandale de dopage, y voyant aussi une manière « déloyale » voire même une « guerre » destinée à écarter un concurrent.
« Il s’agit d’une politisation de cette question pour exclure la Russie, c’est ce qu’on appelle de la concurrence déloyale. C’est un combat sans règles, peut-être est-ce même déjà une guerre », a fustigé la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
« Depuis des années nous voyons un lobby qui désire exclure la Russie de l’espace sportif mondial », a ajouté Mme Zakharova, dénonçant un complot du « secteur mondial de l’information ».
Le comité exécutif de l’AMA doit décider le 9 décembre, à Paris, s’il suit les recommandations de son comité, qui a préconisé l’exclusion de la Russie pendant quatre ans des Jeux olympiques et de toute compétition internationale.
Selon le comité de révision de la conformité (CRC), la Russie aurait fait disparaître des « centaines » de résultats de contrôles antidopages suspects de ses fichiers transmis à l’AMA au début de l’année. Or, la remise de ces données était une condition indispensable pour lever de précédentes sanctions contre l’agence antidopage russe, au cœur d’un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.
Jeudi, le Comité olympique russe a promis de « tout faire » pour que la Russie soit présente aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Le Kremlin s’était déjà dit mercredi « prêt à coopérer pleinement » avec l’Agence mondiale antidopage et la communauté sportive internationale.
36 ans derrière les barreaux
leFigaro.fr du 26/11 : DeWitt Duckett, 14 ans, avait été abattu dans les couloirs de son collège pour un simple blouson. Le drame survenu en novembre 1983 avait suscité l’émoi à une époque où les établissements scolaires américains étaient encore largement épargnés par les violences par armes à feu. Dans les jours suivants, la police se présentait au domicile de trois jeunes noirs de 16 ans, anciens élèves de l’établissement. Condamnés à la prison à perpétuité un an plus tard, ils auront passé 36 ans derrière les barreaux. La justice les a finalement innocentés lundi 25 novembre.
Les trois quinquagénaires ont quitté en hommes libres le tribunal de Baltimore. Si ses deux amis d’enfance avaient, eux, depuis longtemps baissé les bras, Alfred Chesnutt lui a persévéré. Au printemps dernier, le détenu a saisi une unité spécialisée dans la correction des erreurs judiciaires au sein des services du procureur de Baltimore. Celle-ci a accepté de se saisir du vieux dossier et d’auditionner plusieurs témoins avant de conclure à l’innocence du trio. Pour appuyer sa requête, Alfred Chesnutt avait produit une nouvelle preuve, découverte un an plus tôt. Cet élément a permis d’incriminer un nouveau suspect, Michael Willis. Cet individu ne pourra jamais être jugé, il a lui-même été tué par balles en 2002.
Quatre témoins à charge, qui avaient soi disant identifié les trois accusés, ont assuré que la police avait fait pression sur eux. Deux autres témoignages pointant Michael Willis avaient, eux, été écartés.
Aux États-Unis, la découverte d’erreurs judiciaires du même genre est de plus en plus courante. Les autorités n’hésitent plus à charger des enquêteurs de réexaminer de vieux dossiers lorsque des éléments laissent à penser qu’une erreur a pu être commise. Des dizaines de personnes sont ainsi libérées chaque année.
Restos du cœur
L’Obs du 26/11 : Les Restos du cœur lancent mardi 26 novembre leur campagne d’hiver de distribution de repas dont bénéficient un nombre croissant d’étudiants. Les Restos ont accueilli 30 000 étudiants en 2018. Au total, 51 % des bénéficiaires ont moins de 26 ans et 39 % sont mineurs.
Ces difficultés ont été récemment mises en lumière par l’immolation par le feu, le 8 novembre à Lyon, d’un étudiant de 22 ans qui avait perdu sa bourse et voulait dénoncer ses conditions de vie.
Selon l’Observatoire national de la Vie étudiante, 20 % des jeunes de 18 à 24 ans vivent sous le seuil de pauvreté.
Les étudiants viennent donc de plus en plus grossir les rangs des quelque 900 000 bénéficiaires des Restos du cœur : dont 30 000 bébés. Selon l’association, 80 % de ses bénéficiaires vivent avec moins de 513 euros par mois, soit la moitié du montant du seuil de pauvreté. Et 20 % sont sans ressources.
En 2018, plus de 130 millions de repas ont été distribués. Un repas sur quatre est financé par l’aide alimentaire européenne, « aujourd’hui fortement menacée », alerte l’association.
De 2014 à 2020, le budget global du Fonds européen d’Aide aux plus démunis (FEAD) pour la France était de 587 millions, soit un tiers de l’aide alimentaire française. Mais cette aide pourrait être drastiquement réduite lors du prochain vote du budget européen en 2020, conduisant à diviser par « deux voire par quatre le nombre de repas qu’on pourrait distribuer », selon les Restos du cœur.
Quelque 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, selon l’Insee, et près de 5 millions ont recours à l’aide alimentaire. La moitié des plus de 16 ans qui vont aux Restos du cœur sont à la recherche d’un emploi, 8 % ont un emploi, 15 % perçoivent une retraite. Une majorité (58 %) sont des femmes, avec une surreprésentation des familles monoparentales.
Trop gay
LePoint.fr du 29/11 : L’Eurovision serait « trop gay » pour le gouvernement d’extrême droite hongrois. Aussi le pays a-t-il décidé de se retirer du concours de chant européen, rapporte The Guardian. Aucune raison officielle n’a été avancée pour expliquer ce retrait, mais les spéculations vont bon train. Une source proche de la télévision publique hongroise, MTVA, aurait évoqué l’hostilité du régime hongrois à l’égard des liens entre le concours et la communauté LGBT +.
Un commentateur favorable au gouvernement de Viktor Orban a comparé l’Eurovision à une « flottille homosexuelle » et déclaré que le pays se porterait mieux, mentalement, s’il ne rejoignait pas la compétition. « Beaucoup de jeunes pensent que cette émission est tout public, mais durant le spectacle, on assiste à une destruction du goût du public à coups de travestis hurlant et de femmes à barbe », a-t-il déclaré.
Les médias, dont beaucoup sont contrôlés par des personnalités proches d’ Or-ban, ont été encouragés à ne pas offrir trop de couverture positive aux questions liées aux droits des personnes LGBT +.
Catcheuse
20minutes.fr du 30/11 : Amale Dib est une professeure des écoles sans histoires. Elle est aussi catcheuse professionnelle, l’une des meilleures en France. Tout allait plutôt bien jusqu’Ã ce que des parents d’élèves décident que ces deux activités ne sont pas compatibles. Ils ont décidé de saisir l’inspection académique.
Amale Dib était dans une autre école maternelle l’année dernière et cela n’avait pas posé de problème.
c’est un reportage dans Stade 2 qui a, semble-t-il, mis le feu aux poudres et fait peur à quelques parents d’élèves. Pour réagir à cette requête, un brin sexiste et moralisatrice, il ne s’est trouvé aucun porte-parole des parents d’élèves pour commenter cette demande.
L’inspection académique dit accorder « la plus grande attention à la situation ».