Ecrit le 5 mai 2021
Racisme
Libération.fr du 30/04 : C’était la fin d’un cours d’économie sur Teams, deux longues heures d’une discussion aride sur les stratégies de tarification. Recevant un appel, Philippe D., enseignant vacataire à l’Institut des hautes études économiques et commerciales (Inseec) de Paris, a oublié qu’il était encore audible par ses élèves. On l’entend alors partir dans une tirade nauséabonde, déclarant notamment que « les pires étudiants [qu’il a] eus sont les Blacks ».
Sous le choc, la trentaine d’étudiants de cette classe de l’Inseec se sont concertés sur les suites à donner. Ils ont décidé d’envoyer un mail en fin d’après-midi à leur assistante pédagogique.
« Les deux ont eu des propos que l’on peut facilement qualifier de racistes. La conversation était de l’ordre du privé mais de nombreux élèves y ont assisté . Nous vous laissons juger des propos contenus dans la vidéo, qui ne reprend qu’un morceau de la conversation », écrivent-ils, demandant « les mesures nécessaires ».
Le lendemain matin, le président exécutif du groupe Inseec U, Mathias Emmerich, affirme que le professeur concerné a été « viré ». L’homme, qui se trouve actuellement en Asie, a réalisé à distance neuf des quinze heures de cours prévues dans son contrat. C’était la première année qu’il travaillait pour l’Inseec, fait savoir son président, également conseiller à la Cour des comptes. Il envisage de déposer une plainte « très prochainement » auprès du parquet de Paris.
Abandonné à son sort
20 Minutes.fr du 01/05 : le rapport d’experts sur la mort de Diego Maradona, le 25 novembre 2020, a été publié ce vendredi. Il est extrêmement sévère à l’égard du personnel soignant qui entourait la légende du football argentin à la fin de sa vie, achevée à 60 ans, dans sa résidence au nord de Buenos Aires.
Dans un document de 70 pages, la commission médicale chargée d’enquêter, à la demande de la justice, sur les dernières heures du Pibe del Oro, a déterminé que Maradona, victime d’un problème cardiaque, « a commencé à mourir au moins 12 heures avant » d’être retrouvé sans vie et a enduré une « période d’agonie prolongée ». Le rapport indique que « les signes de danger de mort qu’il présentait ont été ignorés » et que les soins infirmiers prodigués sont « entachés de déficiences et d’irrégularités ».
Les déclarations de deux des cinq filles de l’ex-capitaine de l’équipe argentine, Gianinna (31 ans) et Jana (24 ans), qui pointaient le neurochirurgien Leopoldo Luque comme responsable de la détérioration de l’état de santé de leur père, avaient déclenché la procédure judiciaire, à l’origine de l’enquête. Sept personnes ont été mises en examen : le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, un psychologue, deux infirmiers qui étaient au chevet de Diego Maradona, ainsi que le superviseur de ces infirmiers et un médecin coordinateur de l’hospitalisation à domicile. En Argentine, les peines pour abandon par négligence ou homicide involontaire vont de 5 à 15 ans de prison.
Une procédure judiciaire distincte est également en cours concernant l’héritage du joueur disputé entre ses cinq enfants, ses frères et son dernier représentant légal, Matias Morla.
3 années sans mariages
Libération.fr du 01/05 : Il y a urgence à sauver la saison, estiment les 55 000 professionnels du secteur de l’événementiel : 60% des mariages sont célébrés entre juin et septembre, selon l’Insee. l’an dernier, toujours selon l’institut des statistiques, l’Hexagone a encaissé une chute de 34% du nombre d’unions célébrées, passées de 218 000 en 2019 à 144 000 en 2020. « Si on ne fait rien avant fin juin, les pertes du secteur pourraient s’élever à 1,5 milliard d’euros », estime mélissa Humbert-Ferrand, présidente de l’Union des professionnels solidaires de l’événementiel (UPSE) et officiante de cérémonie laïque depuis huit ans.
L’UPSE a soumis au gouvernement un projet de protocole permettant la reprise des festivités dans le respect des règles sanitaires. Outre les masques, gel hydroalcoolique et distanciation sociale, il prévoit aussi la désignation d’un « référent sécurité sanitaire » chargé de veiller au respect des règles.
Dans l’attente fébrile d’annonces gouvernementales, professionnels et futurs mariés doivent apprendre à composer avec l’incertitude et l’absence de visibilité. Conséquence« ‰ : » Près de 20% des mariages de cette année sont déjà annulés. c’est plus que l’an dernier« ‰ : certains se découragent ou se tournent vers d’autres projets, analyse mélissa Humbert-Ferrand. On parle des aspects économiques ou juridiques, mais n’oublions pas les raisons pour lesquelles les gens se marient »‰ : une mutation, la maladie d’un proche, un projet de bébé Tout cela a un impact psychologique important.« Nombre de mariés veulent tout de même continuer d’y croire, et de reporter, pour certains pour la deuxième voire troisième fois, les célébrations autour de leur union. résultat »‰ : pour les propriétaires de salles, une importante perte de chiffre d’affaires.
Représailles contre l’U-E
L’Obs du 30/04 : La Russie a annoncé ce vendredi 30 avril des sanctions contre de hauts responsables de l’Union européenne. « L’Union européenne poursuit sa politique de mesures de restriction unilatérales illégitimes visant des citoyens et des organisations russes », a déclaré la diplomatie russe, accusant l’UE de chercher à entraver « Ã tout prix le développement » de la Russie.
La Russie interdit notamment l’entrée sur son territoire à huit responsables européens, parmi lesquels le président du Parlement européen David Maria Sassoli, un Italien, et une vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, une ressortissante tchèque chargée des Valeurs et de la Transparence.
La Russie riposte ainsi aux sanctions imposées par l’UE les 2 et 22 mars à de hauts responsables russes, des actes visant aux yeux de Moscou à « lancer un défi ouvert à l’indépendance de la politique intérieure et extérieure russe ».
Le 2 mars, l’UE a annoncé en effet sa décision d’imposer des mesures restrictives à l’encontre de quatre Russes responsables de graves violations des droits de l’homme, notamment des procédures judiciaires contre l’opposant russe Alexeï Navalny, ainsi que de la répression massive et systématique de la liberté de réunion pacifique en Russie. Ces mesures comprenaient notamment l’interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE et le gel des avoirs de ces hauts responsables, parmi lesquels le chef du Comité d’enquête russe Alexandre Bastrykine et le procureur général Igor Krasnov.
Le 22 mars, le Conseil de l’UE a introduit des mesures restrictives contre les responsables de violations graves des droits de l’homme dans divers pays, notamment pour la torture et la répression contre les personnes LGBT et les opposants politiques en Tchétchénie.
Bête noire du Kremlin, Alexeï Navalny, 44 ans, est en prison depuis mi-janvier. Il avait été arrêté à son retour d’Allemagne où il avait passé près de cinq mois pour se remettre d’un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
La Russie a également placé sur cette liste le procureur de Berlin Jörg Raupach et le député français Jacques Maire, rapporteur spécial sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny à l’assemblée parlementaire au Conseil de l’Europe (APCE).
Ces nouvelles sanctions russes interviennent alors que plusieurs capitales occidentales ont multiplié ces dernières semaines les expulsions de diplomates russes, sur fond d’autres accusations