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Voeux 2005 : le maire fait son cinéma
Il y avait foule aux voeux du maire de Châteaubriant, les têtes habituelles et notamment un certain nombre de responsables d’associations (pas tous ! loin de là ). Très peu de citoyens « ordinaires » : « C’est pas pour nous, ça » disent-ils comme si, à l’échelle d’une petite ville, il y avait « le grand monde » et « le peuple » .
Innovation : deux grands écrans. Le service communication a dressé un bilan de l’année écoulée. N’y cherchez pas une mémoire fidèle. Le jeu consistait à se montrer po-si-tif et à donner une image dynamique de la ville en récupérant le travail des associations et autres organismes. On y a vu :
– Le travail de la Communauté de Communes du Castelbriantais ou du Pays de Châteaubriant : Chenil, voie verte, contrat de territoire.
– Les manifestations du Rotary et du Lions’Club et autres : salons de peinture, puces, modélisme. Mais rien sur l’exposition Ar’Muse.
– Des anniversaires : expo sur la Résistance, 60e anniversaire de la Libération
– Des fêtes : galette des rois des jeunes, soirée Didji, Miss Pays de la Mée, quartiers en fête, chorale, Festival Anne de Bretagne, promenades littéraires et « parchemin de l’aventure », journée de la dignité (ADAPEI). Mais rien sur la fête de l’amitié.
– Des sports : compétition de poneys, réouverture du mini-golf, course de vélo, Tour de France, et bien sûrle football avec les Voltigeurs. Mais pas de triomphalisme dans les propos sur le Bowling, et pour cause !
Et des travaux. Ah les travaux ! Plusieurs fois on a passé les mêmes, sous divers angles : démolition des bâtiments existants, première pierre, bâtiments en construction ... Cela a permis d’étoffer le propos.
En matière économique, pas grand chose : le nouveau bâtiment de Thermicentre, le déplacement du marché du samedi, le congrès de la fédération des commerçants en bétail vif, la quinzaine commerciale.
Redites
Le maire prit ensuite la parole pour un bref discours
Un petit mot sur les salariés de Focast (dont, dit le maire, 60 % auraient retrouvé un avenir professionnel), rien sur les filles de la CIC (dont le licenciement aura été passé sous silence jusqu’au bout), rien sur le départ de France-Autruches, aucune annonce en matière d’emploi (et pour cause !). Le commerce était présent avec l’inauguration de l’ensemble commercial « Vent d’Ouest » (zone industrielle) et avec la braderie, mais les difficultés du centre-ville ont été passées sous silence. Les quelques chalets installés derrière la mairie, et offerts à des commerçants extérieurs à la ville, ont attiré trop peu de clients autour de Noë l.
Des perspectives : la maison de quartier de Renac (déjà promise en janvier 2004), revient pour 2005. La Plateforme de services, pour laquelle un appel d’offres a été lancé en juin 2004 est promise pour 2005. La médiathèque est promise pour fin 2005, de même qu’une première tranche du cimetière paysager. Les travaux de la Clinique se poursuivront, ceux du Centre Hospitalier sont prévus pour l’été 2005. En disant cela le maire de Châteaubriant rassemble habilement ce qui est de la responsabilité de la ville, de la Communauté de Communes, d’investisseurs privés et du Centre Hospitalier. Sans le dire il s’inquiète : « qu’est-ce que je vais proposer les années suivantes, dans la perspective d’une réélection attendue ? »
Mais il ne parle plus de rocade Ouest, de rocade Sud, de réfection du Centre Municipal des Sports, de travaux à l’église de Béré, d’aménagement de la Place de la Motte. Promesses, promesses qui ont occupé les esprits, un temps ......
Fête de l’amitié, fête oubliée.
En ce qui concerne la jeunesse, le maire de Châteaubriant n’a rien promis, hormis le séjour de ski de la CCC ! Pas de local d’accueil pour les jeunes, pas de perspectives enthousiasmantes pour le Conseil Municipal des Jeunes (d’ailleurs certains d’entre eux, présents à la cérémonie des voeux, par obligation, d’enthousiastes au départ sont plutôt désabusés après 13 mois de « mandat » ).
L’emploi n’est pas florissant. Les commerçants de proximité souffrent. Les jeunes s’ennuient. Alors on peut bien montrer des guirlandes illuminées et des sapins blanchis, c’est bien joli mais ce n’est pas ça qui dope la vie castelbriantaise.
Qu’est-ce qu’une chape-chute ?
Dans une de ses fables, La Fontaine écrit : « Messer Loup attendait chape-chute à la porte ». ... Une bonne aubaine, quoi ! Autre exemple : « Avec les propos de Le Pen, certains élus ont trouvé chape-chute ». Toute ressemblance avec des personnes existantes ne sauraît être que fortuite. Tuit, Tuit .......
Le sens des mots évolue au fil du temps ; Certains mots apparaissent, d’autres sont rayés par l’Académie Française, sortis de son dictionnaire car trop peu utilisés. Dommage . On a vu disparaître ainsi les mots abuseur, acerbité et même affinerie . La bergerette (liqueur composée de vin et de miel) aurait-elle perdu du goût ? Le boquillon était un bon compagnon pour le bûcheron, le chipotier faisait-il de l’ombre au chipoteur ? Le mot conjouir au sens de recevoir avec courtoisie, est d’une consonance bien convenable pour de bons compagnons. L’écraseur (en parlant d’un mauvais cocher) est toujours utilisé (mais a été supprimé du dictionnaire de l’Académie, tout comme les escroqueurs et les larmoyeurs).
Le verbe havir, au sens de désirer ardemment, ne vous ravit-il point ? Le verbe écrapoutir n’est-il point imagé à souhait : l’auto s’écrapoutit contre un arbre ........ Les mots s’en vont avec leur pittoresque. Allons, ne montrez pas de misonéisme : chacun saurait que vous avez une haine du changement ....