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Endettement record
La dette de la France a explosé en 2003, pour atteindre près de 1 000 milliards d’euros.
Le déficit public (Etat, sécurité sociale, collectivités locales, organismes d’administration centrale) a atteint 4,1 % du produit intérieur brut (PIB), c’est-Ã -dire de la richesse produite en France en cours de l’année). C’est 1,1 point au-dessus de la limite fixée à 3 % par le traité de Maastricht. En 2002, ce déficit avait déjà représenté 3,2 % du PIB.
La mauvaise nouvelle vient surtout de l’explosion de la dette publique : celle-ci est passée de 58,6 % du PIB en 2002 à 63 % en 2003, alors que le traité de Maastricht prévoit un plafond de 60 % du PIB. Elle pèse désormais près de 1 000 milliards d’euros, soit plus de 15 000 euros par Français. Cette charge est très lourde pour le budget, puisque la gestion et les intérêts de la dette de l’Etat sont, avec plus de 40 milliards d’euros, le deuxième budget civil après celui de l’éducation nationale.
Ces chiffres font de la France un des plus mauvais élèves de l’Europe.
prélèvements records
Pour le gouvernement, les chiffres 2003 sont implacables : les prélèvements obligatoires ont eux aussi augmenté. Et sont passés de 43,8 % à 43,9 % du PIB, un chiffre révélé par l’Insee. La baisse, entamée sous Jospin en 2001, est donc interrompue.
Le gouvernement avait pourtant prévu un allègement mais la baisse de l’impôt sur le revenu (pour les uns) n’a pas compensé la hausse des impôts locaux et des cotisations chômage. Ce qui fait dire au député PS Didier Migaud que « la baisse des impôts est bien une fiction pour la grande majorité des Français ». Ce sont plutôt les prélèvements « injustes » (impôts locaux) ou proportionnels (cotisations sociales) qui ont augmenté, quand l’impôt sur le revenu progressif, lui a diminué.
Entre recettes (fiscales et autres) et dépenses, note l’Insee, la « maison France » affiche une impasse financière de 63,4 milliards, en progression de 27,5 % sur l’année précédente
Ecrit le 28 avril 2004 :
déficit
De 1993 à 1997, à l’époque où la droite était aux affaires, la dette publique est passée de 45,3 % du PIB (produit intérieur brut) à 59,3 %. Depuis 2002, elle a continué sa progression pour atteindre 63 % du PIB, au delà de la limite des 60 % fixée par le traité de Maastricht. Et cela, bien que le poids des prélèvements obligatoires ait augmenté pour la première fois depuis 1996 atteignant 43,9 % du PIB malgré tous les grands discours et les effets d’annonce.
Les impôts sur le revenus et le patrimoine ont effectivement baissé de 1,1 % en 2003, mais cela concerne surtout les couches les plus favorisées. Les autres types d’impôts ont augmenté de 3 % ce qui fait que l’ensemble des impôts s’est accru de 1,3 %.
La France est attractive
Paris devance Londres, Francfort et New York !
Sept lignes ! Sept lignes dans Ouest-France du 18 mai 2006, pour dire que « -Implanter une société en France n’est pas cher ». « Seuls Singapour et le Canada présentent des conditions plus favorables. Les atouts de la France : des coûts plus faibles dans le domaine de l’énergie, des transports, des prix de revient du foncier et même des coûts salariaux réels (charges sociales comprises) »
Eh oui, c’est que l’étude de cabinet canadien KPMG, contredit les discours alarmistes sur le déclin français. Et tous les baratins qui tendent à faire croire aux Français qu’ils sont payés trop chers et que les complications administratives découra-gent l’implantation des entreprises.
Le cabinet KPMG a comparé les coûts d’implantation des entreprises dans 128 villes situées dans 9 pays industrialisés : Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis et Singapour. Enquête menée auprès de 2.000 entreprises dans 17 secteurs d’activité (dans l’industrie, les services, la recherche et développement, etc.),
Comparaison des villes
Paris est située aux 3e et 4e rangs dans plusieurs secteurs : automobile, aéro-nautique, électronique, biotechnologie. Selon les critères retenus (coût de l’énergie, des transports, des infra-structures, impôts, coût du travail...), la capitale française se retrouve mieux placée que ses grandes concurrentes européennes, Londres et Francfort, où le coût d’implantation dépasse de 9 % à 10-%, celui observé à Paris.
New York est presque 13 % plus cher que Paris ! Selon l’étude, les villes de Lyon, Montpellier et Nantes se classent, elles aussi, parmi les destinations les plus compétitives.
Comparaison des pays
Selon l’étude, les coûts d’implantation en France sont plus faibles que dans les autres pays européens étudiés (Pays-Bas, Italie et Allemagne).
Pour les coûts salariaux la France est 4e, devant l’Allemagne et l’Angleterre. « Les qualifications hautes, notamment, sont payées moins cher que partout ailleurs, à l’exception de Singapour », le KMPG. L’étude estime que la fiscalité (impôt foncier, taxe professionnelle, impôt sur les sociétés) pénalise la France (7e position) mais que, tous coûts confondus et tous secteurs confondus, la France se situe en 3e position, derrière Singapour et le Canada, et devant les États-Unis.
Il serait donc temps que les chefs d’entreprises,
les politiques et les médias
cessent de culpabiliser les travailleurs