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Civelles
Ecrit le 9 novembre 2005 :
Poi...sons : Les poissons souffrent aussi
Les pécheurs de la Gaule du Don ont retiré, le 5 novembre, 100 kilos de poisson morts sur une cinquantaine de mètres de rivière sur le DOn à Guémené-Penfao (44) , Il s’agit essentiellement de très gros sandres reproducteurs ( 60 cm à plus d’un mètre ). Par ailleurs, des milliers de poissons plus petits sont actuellement en péril et en souffrance et viennent chercher à respirer en surface. Les autorités ont été prévenues.
Notre écœurement est total, ce sont des années d’efforts pour le rétablissement des populations de poissons nobles qui sont réduites à néant. De telles mortalités se manifestent ces derniers jours un peu partout sur les rivières de Loire-Atlantique, les pécheurs ramassent les cadavres la rage au ventre.
Nous ne pouvons pas nous empêcher de mettre en relation ces mortalités avec les pluies récentes qui succèdent à plusieurs mois de sécheresse et qui ont drainé vers la rivière les polluants de toutes sortes qui s’étaient accumulés dans le fossés et les ruisseaux à sec.
Pendant que les bien-pensants, les hypocrites et les inconscients vont disant que la situation de l’eau s’améliore, le poisson crève de la pollution, la faute à trop d’eau sans doute ou pas assez ou à pas de chance ou à personne.
Merci de faire circuler cette information, le plus largement possible pour qu’enfin tout le monde regarde la réalité en face.
Communiqué de Hervé LE BOULER ,
président de Gaule du DON, Vice président de la fédération de Pêche de Loire Atlantique chargé de la qualité de l’eau.
06 83 80 91 52
Des civelles et des hommes : aux grands Maux, les Vilains Remèdes.
Anguilles. Pauvres animaux ! Le changement de climat qui perturbe le Gulf Stream, les pollutions chimiques d’origine agricole et industrielle, la destruction du chevelu de nos rivières, les drainages, la disparition des zones humides et des marécages, les ouvrages hydrauliques, le parasite mortel Vanguilicola, le pillage des civelles et depuis peu le manque d’eau contribuent à la disparition de l’espèce qui semble désormais programmée si des mesures efficaces ne sont pas prises.
Les spécialistes observent une diminution de l’espèce à tous les stades de son cycle de vie depuis les années 70 ! « En Vilaine, les captures de civelles sont passées de 150 tonnes dans les années 70 (200 tonnes en 77-78) à des captures moyennes de 57 tonnes puis 24 tonnes dans les années 80 et 90 et ont finalement chuté à 11 tonnes pour les trois dernières années. » (cédric Briand, Institution d’aménagement de la Vilaine).
Les pêcheurs déplorent cette raréfaction. Les pêcheurs professionnels plus que les autres. Leur grosse colère est à la mesure des prélèvements qu’ils effectuent sur le stock de civelles. C’est une partie non négligeable de leur gagne-pain (500 à 1000 € le kilo de civelles !) .
La pêche professionnelle et toutes les pêches illicites contribuent lourdement à l’épuisement du stock de civelles dans les estuaires.
La civelle est un petit poisson (en moyenne 0,20 g pour 7 cm). Il y a 5 millions de civelles par tonne. La dernière saison de pêche a produit 6,8 tonnes pour les professionnels de la Vilaine, 30 tonnes pour les pêcheurs de la Loire soit la destruction totale d’environ de 184 millions d’individus potentiels sur le seul département de Loire-Atlantique. On peut imaginer l’hécatombe sur le plan européen !
S’il y a des mesures à prendre, il serait certainement opportun d’agir rapidement sur les causes de mortalité importante.
Nous viendrait-il à l’idée de manger et vendre la totalité des semences de nos patates ? « La cupidité a ses raisons que la raison n’a pas ! »
Claude Jossilin, secrétaire de l’Entente des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de la Vilaine Sud et de ses Affluents
La Frayère du Val
La Forge Neuve, à Moisdon la Rivière : les pêcheurs de Vioreau, autour de leur président Jean-Pierre Roul, ont fait réaménager la Frayère du Val : une construction en pierres bleues, sur 3 mètres de profondeur, barre la rivière et s’étend de 10 à 13 m sur les côtés pour éviter les infiltrations d’eau. En effet le brochet pond lorsqu’il y a des inondations : s’il y a de trop importantes déperditions d’eau, les œufs risquent de se trouver à l’air libre.
Dans cette frayère, où l’eau, peu polluée, est de bonne qualité, on compte trois mâles pour une femelle. A la saison des fraies, « en huit endroits ça brasse » disent les pêcheurs. Les brochetons quittent la frayère quand ils font 15-20 cm. Le barrage est équipé d’un système de comptage. « Nous comptons au minimum 10 000 brochetons par an, mais cela peut aller jusqu’Ã 50 000 » dit Jean-Pierre Roul, tout content, qui estime avoir assez de brochetons pour les autres étangs qu’il gère : la Chapelle Glain, St Julien de Vouvantes, Issé, La Meilleraye et Louisfert.