Les fruits secs bio : L’énergie de l’automne
Le magasin coopératif « Biosphère » de la Rue Michel Grimault à Châteaubriant propose une revue « Consom’action » qui comporte notamment un dossier sur les fruits secs (avec recettes de cuisine), riches en oligo-éléments comme le phosphore, le fer ou le potassium, particulièrement importants pour le bon fonctionnement des muscles et du système nerveux. Fait exceptionnel, le séchage au soleil produit un enrichissement en magnésium.
Les fruits secs permettent de diminuer la consommation de sucre. Variété de goûts, de saveurs et de texture, ils accompagnent les plats, leur donnent une touche d’originalité. Sans doute mériteraient-ils une plus grande place dans les petits déjeuners et goûters d’enfants.
Achetés en vrac, ils sont économiquement et écologiquement plus intéressants, car il y a une grande différence entre les fruits secs bio et les autres. Les principes de la culture bio visent à nourrir le sol afin qu’il puisse s’auto-régénérer. Ainsi les rotations de cultures évitent de puiser toujours les mêmes substances dans la terre et en apportent de nouvelles. Récoltés à maturité, déshydratés en douceur, ils n’utilisent pas les procédés industriels à base d’anhydride sulfureux, ou de bromure de méthyle. Pas question non plus de fariner les figues ou de tremper les dattes dans des sirops de glucose. Le fruit bio se mange vrai, simple, tel qu’il a mûri et séché. Nature !
Au magasin Biosphère, on peut trouver de nombreux produits « bio » : fruits, fruits secs, légumes, œufs, pain, céréales, confitures, yaourts, etc . Adresse : 42 rue Michel Grimault - tél 02 40 28 15 40
Ecrit le 2 mars 2005 :
Biosphère, tout neuf, tout bio
1986 : cela fait 20 ans déjà qu’une petite bande de fous a lancé un magasin coopératif et biologique. Rendez-vous compte, coopératif et biologique !
Le premier local a d’abord été situé rue de la Libération, dans une maison ancienne et humide. Le magasin n’a tourné qu’avec des bénévoles et, de temps en temps, un jeune « objecteur de conscience » trouvant là une alternative tolérée au service militaire traditionnel.
Par la suite le magasin s’est installé rue Michel Grimault où il s’est vite trouvé à l’étroit : difficulté d’accès aussi bien pour les fournisseurs que pour les clients, dans une rue trop encombrée. Pas assez de place non plus à l’intérieur de la biocoop : il manquait de l’espace pour proposer de nouveaux produits ou simplement circuler aisément entre les rayons.
La réflexion a conduit à l’achat (par le biais d’une SCI) et à l’aménagement d’un nouveau bâtiment, rue d’Ancenis à Châteaubriant, à proximité d’une poissonnerie (Le Cours des Halles) et d’un magasin de fruits et légumes. Nul doute que la proximité de ces trois magasins sera bénéfique pour tous dans cette mini-zone commerciale où il n’y aura plus de problèmes pour se garer !
L’ancien garage poids lourds SRVU a été habillé de dalles gris clair au plafond et d’un carrelage blanc au sol.
Les luminaires éclairent bien l’ensemble, idéal pour lire les notices des produits. Le magasin est clair et spacieux. On y retrouve l’ambiance chaude des étagères en bois et la bonne odeur des céréales en vrac. Bien entendu, les gammes sont étoffées et il faudra un certain temps pour faire le tour des nouveautés.
– En épicerie biologique, tout d’abord, il y a le choix entre des produits traditionnels ou des spécialités plus originales : fruits et légumes, crémerie, produits traiteurs, pain, laits végétaux, céréales variées, boissons alcoolisées ou non, chocolats, thés et cafés, confitures à l’ancienne, etc.
– Plus généralement le magasin propose du savon, des shampoings biologiques, du papier recyclé, des livres de jardinage, des articles en laine, de la lessive écologique, etc.
En flânant dans les rayons on retrouve, avec un rangement moderne et rigoureux, le charme des bric à brac d’autrefois où l’on pouvait trouver des produits ingénieux et inattendus.
Coopérative de consommateurs depuis sa création, en 1986, l’association Biosphère Consomm’Acteurs a toujours milité pour le développement de l’agriculture biologique et des produits transformés qui en sont issus. Pour soutenir la « bio » dans notre région, elle travaille avec une quinzaine de fournisseurs locaux.
Elle s’efforce d’accorder une place privilégiée au commerce équitable, aussi bien en France que dans les pays plus défavorisés
Au delà de la notion de « qualité dans l’assiette », " Biosphère Consomm’Acteurs ’’ se préoccupe de l’amont (les producteurs) et de l’aval (les transformateurs, les clients).
Ainsi, les textiles bio, les cosmétiques, les produits d’hygiène et d’entretien écologiques, les produits de jardinage, ont toute leur place dans le nouveau magasin. Et pour des raisons de cohérence, tous les déchets recyclables sont portés en déchetterie, les déchets organiques sont compostés et les emballages en papier recyclé remplacent avantageusement les sacs en plastique.
Petit détail supplémentaire : les peintures intérieures du nouveau local sont des peintures écologiques, réalisées bénévolement et c’est une trentaine de militants qui ont consacré quatre jours au déménagement et à la mise en rayons.
67 A rue d’Ancenis à Châteaubriant
02 40 81 15 40
20 ans à Biosphère
Le réseau Biocop est né en 1986, sélectionnant des produit bio de qualité, respectueux de l’environnement, sur le principe « coopératif », en soutenant la bio locale, en développant un commerce équitable et solidaire.
Le magasin Biosphère de Châteaubriant a été créé à cette époque. Il a pris un essor véritable avec son installation en 2005 , au 67 rue d’Ancenis. - 02 40 28 15 40
Vendredi 29 septembre : film « Fast food nation » - lire page 10
Samedi 30 : 10h30-11h30 - Conférence de cécile Baudet, journaliste à Alternative Santé, sur le thème " environnement et santé " 10h30-11h30 : Jeux de table, par l'association Memory 11h30-12h30 : animation cuisine par Gilles Daveau, traiteur 12h30 : restauration possible : galettes, crèpes 15h-17 h : conférence de Brigitte Fichaux; diététicienne, sur le thème " manger bio "
présence de nombreux fournisseurs du magasin (échanges, démonstrations, dégustations), et d’associations ou éditeurs de revues. Soins esthétiques (sur réservation : 5 €), visionnage du DVD « The future of food » sur les problèmes liés aux OGM.
Ecrit le 15 juillet 2009
Biosphère et le commerce équitable
En pleine crise du lait, le magasin
Biosphère de Châteaubriant, adhérent du réseau Biocoop, a tenu à faire
savoir les conditions de son
partenariat avec les producteurs
locaux et notamment avec Biolait.
Biosphère a été créé à Châteaubriant sous l’impulsion d’une association de consommateurs à la recherche de produits biologiques, à l’époque encore peu répandus, et le magasin a adhéré au réseau Biocop dès sa création en 1987. Si aujourd’hui il est loin de la structure des débuts et s’il se rapproche plutôt d’un groupement de commerçants, sa responsable, Marianne pétard, assure que l’esprit qui l’animait demeure : la volonté de développer les produits biologiques sur la base du principe coopératif.
Actionnaires non, sociétaires oui
Ainsi, Biosphère agit en partenariat avec la Fondation Nationale des Agriculteurs Biologiques et notamment avec Biolait, entreprise de collecte de lait biologique qui a vu sa production augmenter depuis 2002. Au niveau administratif, le magasin n’est pas géré par des actionnaires mais par des sociétaires, qui possèdent un pouvoir d’orientation des décisions indépendamment de leur contribution financière, mais qui ne reçoivent pas de dividendes. Le même système se retrouve au Conseil d’Administration du réseau Biocop où « un sociétaire est égal à une voix », qu’il ait souscrit des actions de 100 € ou de 1000 €.
Pour M. Houssais, sociétaire du magasin de Châteaubriant, l’actuelle « crise » économique et financière donne à réfléchir sur la viabilité d’un système économique qu’il estime « encore présenté comme le seul pouvant exister ». Si aujourd’hui, les relations entre producteurs et systèmes de distribution fonctionnent mal, c’est à son avis une preuve que ce système n’est pas nécessairement le plus approprié.
Selon lui, les regards se tournent logiquement vers d’autres systèmes de production, de distribution et de consommation qui, à l’instar du réseau Biocop, parient sur la coopération et se donnent pour objectif le respect de tous les acteurs de la vie économique. « Le commerce équitable, c’est aussi valable en France », précise-t-il.
Consommation en hausse
Aujourd’hui, Biosphère doit faire face à un défi, commun à peu d’entreprises dans la conjoncture actuelle : satisfaire l’augmentation de la consommation de produits biologiques, tout en s’approvisionnant le plus possible auprès de producteurs locaux, afin de limiter les frais de transports.
Le réseau Biocop anticipe effectivement une forte augmentation de la demande de tels produits d’ici 2014 et il continue de se développer : il a déjà créé 600 emplois directs en 2009, sans compter les emplois en amont. Mais il doit avant tout encourager les producteurs locaux à se convertir à l’agriculture biologique (le délai de conversion de trois ans est parfois dissuasif pour les producteurs), ce qui implique bien souvent de réinventer des outils industriels adaptés à une production réduite.
Afin d’encourager le développement d’une telle agriculture, Biocop met à la vente des produits en conversion et est partenaire de l’association Terre de Lien, qui acquiert des terres et les vend à des agriculteurs biologiques. Pour autant, peut-on déduire de ces résultats positifs que le réseau Biocop amorce un « autre système économique » ? Si les produits biologiques ne sont que peu touchés par la récession, c’est peut-être plus simplement parce que, statistiquement, ceux qui les consomment le plus ne le sont pas.
Ecrit le 15 juillet 2009
Biosphère et Biolait
Les producteurs de lait bloquent les centrales et manifestent leur colère, pour protester contre les prix bas qu’on veut leur imposer (0.28 e le litre, voire moins). Mais selon Yannick Allard, producteur de lait bio à Lusanger, et président de « Biolait », les producteurs de lait bio affichent une rémunération au litre garantie à 0,43€, bien au-dessus des prix pratiqués en agriculture conventionnelle. Ce prix leur assure la pérennité de leur système de production et une capacité d’investissement, pour leur permettre de vivre décemment de leur travail.
Biocoop rassemble ainsi près de 320 magasins, des producteurs, des transformateurs et des consommateurs autour d’un objectif commun : le développement de l’agriculture biologique dans un esprit d’équité et de coopération.
Symbole de cette volonté de soutien à la production, les filières « ensemble pour plus de sens », créées par Biocoop, sont des engagements tripartites entre producteurs, transformateurs et Biocoop, assurant une juste rémunération à chacun.