Ecrit le 16 avril 2008
L’INSEE Pays de Loire a publi ? un document de 84 pages sur le th ?me de la parit ? hommes-femmes, ?tudiant tous les aspects : nombre de naissances, formation, acc ?s ? l’emploi, acc ?s aux responsabilit ?s, pauvret ?, sant ?, pratique sportive, etc. On peut le lire ici :
http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-la-loire/publi/pub_parite.htm
Voici ce qui concerne la sant ?
:
Les disparit ?s de sant ? entre hommes et femmes sont tr ?s marqu ?es au b ?n ?fice des femmes.
Les facteurs comportementaux (consommation de tabac, d’alcool, morts violentes) et environnementaux (conditions de travail) expliquent une grande part de la surmortalit ? masculine.
S’y ajoutent les effets d’exp ?riences corporelles et familiales profond ?ment diff ?rentes selon le sexe : la femme est plus orient ?e vers la s ?duction et porte une plus grande attention au corps et ? la sant ? ; l’homme est davantage port ? vers la performance, la comp ?tition,
et la prise de risque.
Mais il semble aussi que ces disparit ?s de sant ? pourraient trouver en partie leur origine dans des facteurs biologiques, une sorte de « fragilit ? masculine » ? laquelle renvoie la surmortalit ? des gar ?ons d ?s leur premi ?re ann ?e de vie, alors qu’ils naissent plus nombreux que les filles !
La mortalit ? des femmes est inf ?rieure ? celle des hommes dans toutes les classes d’ ?ge. La part des d ?c ?s pr ?matur ?s survenant avant l’ ?ge de 65 ans est notamment nettement plus faible chez les femmes (12 % du nombre total de d ?c ?s f ?minins contre 27 % des d ?c ?s masculins).
Cette moindre mortalit ? f ?minine s’observe pour la quasi-totalit ? des causes de d ?c ?s, et plus particuli ?rement pour les plus fr ?quentes : maladies cardiovasculaires (- 39 %), tumeurs (- 56 %), morts violentes (- 57 %) et maladies de l’appareil respiratoire (- 51 %).
Les femmes sont moins fr ?quemment admises en affection de longue dur ?e (affections cardio-vasculaires, tumeurs, diab ?te) mais davantage que les hommes en ce qui concerne les probl ?mes mentaux.

Estime de soi
En m ?me temps, les recours au m ?decin sont plus fr ?quents chez les femmes. Ceci r ?sulte notamment du suivi m ?dical li ? ? la f ?condit ?, d’un recours plus fr ?quent aux actes de d ?pistage et de pr ?vention. Mais, de plus, les femmes sont plus nombreuses que les hommes ? d ?clarer souffrir d’au moins une maladie. Elles ont, comme au plan national, des scores de sant ? physique et mentale, d’anxi ?t ?, de d ?pression et d’estime de soi moins favorables que ceux des hommes.
Esp ?rance de vie
Les femmes fran ?aises ont une des esp ?rances de vie les plus ?lev ?es dans l’Union europ ?enne, juste derri ?re les Espagnoles. Et, dans les Pays de Loire, l’esp ?rance de vie des femmes est sup ?rieure de trois mois ? la moyenne nationale . du moins en moyenne. Car les femmes des Pays de Loire sont plus sujettes au suicide.
Les « d ?terminants sociaux » jouent sur la sant ?. Dans les Pays de Loire, les femmes en situation de pr ?carit ? (allocataires du RMI, jeunes de 16-25 ans en insertion, personnes en Contrat-emploi-solidarit ?, personnes sans domicile fixe, personnes au ch ?mage et pr ?retrait ?es) ont un ?tat de sant ? moins bon que les consultantes non pr ?caires, ? structure par ?ge identique.
La pr ?carit ? est associ ?e ? une fr ?quence accrue du tabagisme et de l’ob ?sit ?. Les consultantes en situation de pr ?carit ? ont plus fr ?quemment des probl ?mes de caries dentaires, de vision et d’audition non corrig ?s. La pr ?carit ? est enfin associ ?e chez les femmes ? une fr ?quence accrue de l’hypercholest ?rol ?mie, de l’hyperglyc ?mie et de l’an ?mie.
Le sexe fort est faible
Comme ailleurs en France, il na ?t plus de gar ?ons que de filles en Pays de la Loire : bon an mal an, 105 gar ?ons naissent pour 100 filles.
d’importants ?carts de sant ? se dessinent ? l’avantage des filles d ?s la premi ?re ann ?e de la vie. Dans les Pays de la Loire comme en France, les hospitalisations des petites filles de moins d’un an sont nettement moins fr ?quentes (- 20 %) que celles des gar ?ons du m ?me ?ge.
Cette moindre fr ?quence concerne la plupart des diagnostics, notamment les malformations cong ?nitales et anomalies chromosomiques (- 40 %) et les maladies de l’appareil digestif (- 41 %).
La mortalit ? des filles est ?galement inf ?rieure ? celle des gar ?ons dans la r ?gion (- 24 %) comme en France. Cette sous-mortalit ? f ?minine concerne la plupart des causes de d ?c ?s. Elle est particuli ?rement marqu ?e pour la mort subite du nourrisson, avec trois d ?c ?s de petits gar ?ons pour deux d ?c ?s de petites filles..
Dans la cat ?gorie des 1-14 ans, nettes in ?galit ?s face ? la maladie. Ainsi, les taux d’hospitalisation pour les affections de l’appareil respiratoire et les otites sont moins ?lev ?s chez les filles (- 20 %).
Les troubles mentaux s ?v ?res sont ? l’origine d’un taux d’admission en affection de longue dur ?e beaucoup plus faible chez les filles (- 45 %). Les gar ?ons sont ?galement sur-repr ?sent ?s dans les structures prenant en charge des jeunes de moins de 20 ans pr ?sentant des troubles psychiatriques. Dans les secteurs de psychiatrie infanto-juv ?nile des Pays de la Loire, le ratio est de 145 gar ?ons pour 100 filles.
Selon le Barom ?tre sant ? jeunes Pays de la Loire, la pratique sportive intensive, qui majore le risque de l ?sion traumatique, est environ trois fois moins fr ?quente chez les filles de 12-14 ans que chez les gar ?ons de m ?me ?ge. Les filles sont ?galement moins concern ?es que les gar ?ons par les violences physiques subies (1 % contre 7 %) ou agies (3 % contre 7 %) ainsi que par la consommation r ?guli ?re d’alcool (13 % contre 22 %).
Chez les 15-44 ans, la mortalit ? r ?gionale
f ?minine est tr ?s inf ?rieure ? la mortalit ? masculine (- 60 %). Cette sous-mortalit ? appara ?t largement en rapport avec une moindre fr ?quence des comportements ? risques. Les morts violentes, principalement li ?es aux suicides et aux accidents de la circulation, sont presque quatre fois moins fr ?quentes chez les femmes. La mortalit ? li ?e ? la consommation de tabac ou d’alcool (cirrhose du foie, psychose alcoolique) est trois fois plus faible. Les d ?c ?s par maladies de l’appareil circulatoire, favoris ?s par des habitudes alimentaires d ?favorables et le tabagisme, sont ?galement moins fr ?quents.
Troubles mentaux et d ?pression
Les troubles mentaux constituent le principal motif d’admission en affection de longue dur ?e des habitants de la r ?gion Pays de Loire, de 15 ? 44 ans, avec une fr ?quence moindre pour les femmes (- 11 %) et des probl ?mes diff ?rents selon le sexe. En effet, les troubles de l’humeur (troubles d ?pressifs principalement) sont plus fr ?quents chez les femmes (+ 78 %) tandis que les psychoses affectent plus souvent les hommes (+ 129 %).
Les troubles mentaux p ?sent lourdement
dans la mortalit ? des 15-44 ans en raison des suicides : avec pr ?s de 300 d ?c ?s annuels, il s’agit de la premi ?re cause de mortalit ? dans cette classe d’ ?ge dans la r ?gion. Ces d ?c ?s par suicide sont tr ?s majoritairement masculins : quatre sur cinq concernent des hommes.
(Source : INSEE
http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-la-loire/publi/pub_parite.htm)
ou ici :