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Ecrit le 4 février 2009
Jeudi naïye de monde
On attendeu asteure le licenciement de tous les préfets et chefs de police qu’ont pas éteu capables d’empêcheu les gens de descendre dans la rue et de marcheu en criant leur colère comme à St Lô. Et aussi tous les minisses qui saveut pas écouteu et encourageu comme mon Sarko l’expression de l’angoisse légitime des citoyens.
J’ai enreugistreu leurs déclarations sur le jeudi naïye :
– la grève, c’est dépasseu ! on ne la vaïye pu et y faut la reuglementeu mieux (c’est pu facile que deu réglementeu les capitalisses) ;
– faut pas protesteu mais se serreu les coudes et suiveu not’ bon chef !
– vaut mieux écouteu ceux qu’ont rien dit pasqueu y sont plus nombreux et « qui ne dit rein consent », donc faut continueu et accéléreu les réformes ; ceux qui manifesteu, c’est pasqueu elles vont pas assez vite ;
– faut pas rêveu : y a pas de plan de reuchange ! y a que not’ preumieu consul Bonaparte-Sarko qui peut nous meuneu jusqu’au nouvel empire, conquérir l’Europe et les pyramides.
On ne parleu pu beaucoup de Gaza qui montreu ses plaies aux journalisses et attendeu que l’émissaire d’Obama s’occupeu d’yeux. Les crimes de guerre, c’éteu autorizeu et y ne seront pas puni a déclareu le Holmert et ça feuzeu pas reuvenir les morts.
Au Zimbawé, ça creuveut toujours de faim et on nous demandeu de jeuneu avec yeux.
Ecrit le 11 février 2009
Bibillon-neries
Me v’là bein en-naïyeu pour kauwzeu des kauwzeries de mon Sarko. Y bobillon-neu tellement qu’on seut pas comment rézumeu ou qu’on peut raconteu tout et son contraire. Y aveu un refrain qu’on connaît bein : « le mondeu changeu, la France doit changeu mais maïye, je ne changeu point ! car je fais toutet benet vite ; je ne me trompeu jameuille, je menteu point, je reculeu point, je protégeu tout le monde, je sauwveu votre argent (quand vous en avez), vos zuzines, vos patrons en supprimant les taxes, vos chômous en leur donnant des sous, vos cherchous en les mettant dans la rue, vos sans-papieux en les renvaïyant chez yeux, vos fonctionnaires en les supprimant, vos salaires en les diminuant.. »
d’autres diseu : " le v’là qui tourneu bouquanadam, qui vireu à gauwche :il est plus anticapitalisse que Beuzancenot car il ira pu aux paradis fiches co, plus deumocrate que Baïrou, plus syndicalisse que Sud : tout sera discuteu et décideu par les partenaires sociaux, tout sera partageu en 3 : un tiers pour les riches qui font rein que de donneu leurs sous, un tiers pour les pauvres qui travailleu et un tiers pour développeu la machine à produire et consommeu.
Je comprends point pourkaïye tout le monde se plaigneu des réformes et descendeu dans la rue, continueu à dire et à écrire qu’on les zécouteu pas, « avec lu, il s’agit vraiment de rompre toute la série de médiations qui existaient entre la population et l’Etat pour mettre ce dernier au service d’une classe de prédateurs ». c’est pas de la bobillon-nerie, ça ?
Ecrit le 18 février 2009
La guerre économique au village
Les vieux de mon village ont tireu les rois après la Chandeleur ; y aveu pu de fèves et de couronnes mais du vin ben chauwd et des gâtiauw. Les boni-mentoux éteu à la fête :
– Le père Hocquet : « maïye, je seu pour le libre échangisse et le mondialisse ! Y faut que le kaïye circuleu et je seu ben contenwt de mangeu du kangourou d’Australie bein grilleu..hé ! hé ! »
– La mère Itoire : « non ! le protectionisse et la terre mondialisse, c’est ben mieux pasqu’on consommeu ce qu’on fait et reucolteu cheu nous au lieu de l’envaïyeu on ne seut où ! »
– Le père gérard Mansoif : « je pense à mes frères de la Matinique qui vouleu pu de la vie chère pasqueu les colons les font travailleu pour exporteu des bananes pollueu et pas pour nourrir les gens qui sont là »
– La mère Luchon : « Et not’ Sarko qui leur envaïye des média-tout qui saveu rein pendant que lu se promène dans le pétrole du golfe pour vendre ses nucléaires »
– Le Père Emptoire : « la mère pécresse a du mal avec ses cherchous et n’arriveu pas à les faire rentreu dans leurs sabots. Ça braïlleu dans les rues tous les joursavec des patrons qu’arrêteu pas de licencieu même quand on leur donne des sousça va mal finir c’teu guerre économique ! »
Ecrit le 25 février 2009
Des petits coqs ou des mères-poules ?
Je seu las de ceu monde, de ce que j’entends à la TeuSeuFeu et vaïye à la TeuVeu. Pour me reupozeu la téte, j’éteu faire un tour à la ferme. Mais c’est comme un reuzumeu du monde : ce qu’il est ou deuvrait être !
J’aperçeu d’abord les coqs jucheux au sommet du tas de fumieu (on le mettra pas au salon agricole) ; y sont percheu sur leurs zegos, cocoricottent à qui mieux mieux, se rengorgeu du jabot, se batteu becs et ongles avec leurs concurrents. Ça m’a fait penseu à not’monde actuel de peutits chefs partout voulant imiteu not’grand chef. Chacun gratte son fumieu en zieutant ses vaïzins : les chefs des différents pays mais zaussi les minisses, les patrons, les zévêques, les cureux et le pas très Beunoit, la Parrigot du Meudef avec ses zyeux verts de vipère pour défendre la profitabiliteu et la profitassyon.
Heureusement, j’ai vu à côteu une mère poule en train de concasseu ses grains pour ses poussins et qui leur parleut gentiment, s’occupeut de chacun, les rameneut sous ses zailes ; et la grosse trée avec tous ses peutits cochons qui teuteut ses teutons ; et la mère biquette qui joueut avec ses biquets.
Faut-y craire ceux qui diseu que mon Sarko est en train de passeu de peutit coq prétentieux à mère poule qui partageu les grains à ses peutits ?