Ecrit le 7 juillet 2010
La pièce est grise : gris le sol, gris le mur, le lit (Ã 15 000 € !) est gris aussi, et derrière les rideaux, le ciel est gris. Semble gris. Dans les vases, il n’y a point de fleurs.

Quelques mètres plus loin, voici la chambre orange. Le sol est gris (tiens ! On n’y fait pas attention), les murs sont saumon clair, le lit, vaste, est orange, avec des coussins orange. Une lampe originale, des fleurs, un ballon rouge et, derrière les rideaux orange le soleil joue sans déranger.
Les deux chambres sont orientées de la même façon, pourquoi l’une est-elle triste ? Pourquoi l’autre est-elle attirante ? Explication : la première est une salle d’accouchement, et la seconde est une salle d’accouchement. Le mystère s’épaissit
La salle nature
Ysabelle Moriaux, gynécologue-obstétricienne, chef de service au centre hospitalier de Châteaubriant, assistée de deux sage-femmes, Blandine Pineau et Claudie Sonnet, fait visiter la « chambre nature » et explique : « pour bon nombre d’accouchements, tout se passe très bien, sans aide médicale particulière. Les couples qui le désirent peuvent choisir la » chambre nature « pour cette attente, à la fois douloureuse et heureuse. La femme peut adopter les positions qu’elle désire : dans la baignoire pour le pré-travail, accrochée aux lianes, soutenue par le ballon. Le mari est là , en appui, pour lui aussi c’est une attente ». La femme peut ensuite accoucher comme elle veut : à quatre pattes, accroupie, couchée de côté sur le lit La sage-femme et l’aide soignante passent régulièrement dans la période de pré-travail et sont là au moment de l’arrivée du bébé, mais seulement pour assurer un minimum de sécurité.

Le futur papa, ici, est chez lui et non plus condamné à un mauvais tabouret. Il peut s’étendre à côté de son épouse, et l’aider dans les différentes attitudes qu’elle souhaite prendre pour la fête de la naissance
Une grande plante, un petit air de musique, la chambre est chaleureuse, elle donne envie d’y venir. Et s’il y avait un problème les tuyaux traditionnels (oxygène par exemple) sont prêts, mais cachés derrière les rideaux, et les salles spécialisées (par exemple pour la réanimation du nourrisson) sont à trois mètres de distance !
La salle est ouverte depuis fin mai : elle est déjà très demandée car elle correspond à un accouchement (presque) comme à la maison. Il n’y a pas de chambre de ce type à Nantes. On en trouve une à Château Gontier et une à Rennes (dans le privé).
Malheureusement il existe des cas particuliers où une surveillance médicale est indiquée : diabète, hypertension, bébé se présentant par le siège, jumeaux etc. Dans ce cas la salle d’accouchement, traditionnelle, reste la règle. La chambre grise
Peau à peau
« Ici nous donnons une information sur l’allaitement maternel, sachant que le lait maternel est adapté à chaque bébé » - « Nous pratiquons aussi le peau-Ã -peau dès que possible, du bébé avec la maman, et avec le papa. Le peau à peau est propice aux échanges et aux stimulations sensorielles. c’est aussi l’occasion de partager les premiers câlins, et de satisfaire le besoin - quasi vital - de contact pour le tout-petit ». Le bébé respire l’odeur de son papa ou de sa maman et se calme au son de leur voix « Et on a remarqué que le bébé, ainsi, garde mieux la chaleur et grandit plus vite ! ».
Le peau à peau favorise la production d’une hormone anti-stress, l’ocytocine. Effet relaxant garanti pour Maman et Bébé ! Comme quoi la science justifie ce que l’expérience avait permis de découvrir. c’est un plaisir d’entendre la gynécologue et les sages-femmes parler de la « salle nature » qu’elles ont réussi à mettre en place. Mais la salle « grise » n’est pas négligée pour autant
Fresques
Sur un mur gris de la chambre grise, sur un mur clair de la chambre orange, des fresques colorées seront dessinées dans l’année à venir, par des élèves du lycée Lenoir, par des enfants de l’école Claude Monet avec l’association Rencontres . Tout un symbole !
Ecrit le 7 juillet 2010
Appel pour la santé des mamans
La grande majorité des femmes qui meurent pendant la grossesse ou l’accouchement font partie des populations les plus pauvres et les plus marginalisées du monde. Ces femmes sont privées d’accès aux soins médicaux, soumises aux mutilations génitales féminines et aux mariages précoces, et se voient refuser le droit de choisir si elles désirent ou non une grossesse et de décider du moment de la grossesse.
La plupart des décès liés à la maternité pourraient être évités.
L’Union africaine a mis en place des mesures pour lutter contre la mortalité et la morbidité maternelles en Afrique, telles que la déclaration d’Abuja sur le VIH/sida, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes.
Les engagements exprimés dans cette déclaration peuvent changer la vie de millions de femmes et de filles à travers le continent. néanmoins, il reste encore beaucoup à faire pour qu’ils puissent être réalisés.
A l’approche de l’assemblée de l’Union Africaine qui aura lieu du 25 au 27 juillet, Amnesty International lance un appel pour que les questions relatives à la santé maternelle reçoivent toute l’attention qu’elles
méritent.
Ecrit le 7 juillet 2010
Ventre rond et exclusion
Selon un sondage CSA réalisé pour la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) auprès de 810 femmes, 26% d’entre elles ont eu le sentiment d’avoir été victimes de discrimination sur leur lieu de travail en raison de leur grossesse. Ces discriminations sont davantage ressenties dans le privé (35%) que dans le public (22%).
Selon l’enquête,
– 12% de ces femmes ont ressenti une discrimination à l’annonce de leur grossesse,
– 11% dans leur travail quotidien,
– 11% pour obtenir un poste à responsabilités,
– 10% à leur retour de congé maternité et - 10% pour obtenir une augmentation.
Jeannette Bougrab, présidente de la Halde, indique même que ces réclamations ont été multipliées par cinq entre 2008 et 2009.
Les femmes estimant avoir été victimes de discrimination à ce sujet dans le cadre de leur travail peuvent saisir gratuitement la Halde qui les accompagne en tant « qu’observateur », si elles décident poursuivre leur employeur aux prud’hommes.
« Quand elles se battent, accompagnées de la Halde, les victimes obtiennent souvent réparation et les indemnités peuvent aller jusqu’Ã 350 000 euros », rappelle Jeannette Bougrab.
Rappelons que l’employeur ne peut refuser un emploi à cause d’un état de grossesse et que rien n’oblige une femme à déclarer sa grossesse lors d’un entretien d’embauche. Par ailleurs, il est interdit de licencier une femme enceinte dès l’instant que la grossesse est médicalement constatée et ce, jusqu’aux quatre semaines suivant la fin du congé maternité.
Ecrit le 1er décembre 2010
La salle Nature

Une salle chaleureuse, gaie, colorée, des lianes pour se balancer, des ballons pour soulager le dos, des coussins pour attendre, un grand lit pour se reposer, seule ou dans les bras de son mari, avant que bébé s’engage, descende dans le bassin et naisse au monde. La salle Nature de l’hôpital de Châteaubriant a été spécialement conçue par l’équipe de la maternité et décorée par des élèves du Lycée Etienne Lenoir.
Une porte ouverte est organisée le
14 décembre de 12 h à 16 h
à l’hôpital de Châteaubriant
Pour une naissance respectée

Conférence-débat gratuite le 14 décembre à 20h30 à la Halle de Béré à Châteaubriant avec le docteur Ploquin, gynécologue accoucheur, un des pionniers de l’accouchement sans douleur. Il a par ailleurs une approche haptonomiste de l’accompagnement à la naissance.
L’haptonomie est une science de l’affectif qui explique qu’il y a deux façons d’être au monde, le Corps de défense et le Corps de contact.
Le corps de défense se caractérise comme un état d’expectative et de vigilance inquiète, dans lequel la personne regarde les choses et les gens comme une menace. La personne met alors en place un certain nombre de règles et procédures de protection.
Le corps de contact se caractérise par une corporalité ouverte, disponible, dans laquelle la personne considère les choses et les gens avec une curiosité ouverte. Les relations avec l’environnement sont souples, tranquilles, et la personne tend à avoir en toutes circonstances des réactions adaptées. L’intuition est disponible, la créativité est permanente
14 décembre 20h30, à la Halle de Béré , Gratuit