Ecrit le 2 octobre 2019
dénoncer c’est bien, mais faire
Amis des doutes et du travers de porc réunis, bonjour !
O>> Pas touche à sainte Greta ! La moindre critique envers la jeune icône climatique soulève une indignation qui frise parfois le délire. Ceux qui s’y risquent sont cloués au pilori et leurs arguments balayés d’un revers de main. Ils sont tout simplement traités de « vieux cons ». Étonnante cette adoration pour un phénomène au marketing bien huilé qui joue sur l’émotion et se permet d’engueuler les chefs d’Etat avec des discours qui annoncent tout simplement l’apocalypse c’est très médiatique mais est-ce vraiment efficace ?
O>> « En ce qui me concerne, j’ai toujours été fasciné par les détenteurs de vérité qui, débarrassés du doute, peuvent se permettre de se jeter tête baissée dans tous les combats que leur dicte la tranquille assurance de leurs certitudes aveugles. » P Desproges
O>> La semaine dernière je demandais qui était prêt à jeter smartphones, ordinateurs et tablettes numériques à la poubelle pour réduire le réchauffement climatique ? Une étude réalisée pour l’Observatoire des usages du digital (ou numérique), répond à la question : 11 800 personnes ont été interrogées dans neuf pays. Il en ressort que 67 % des Français n’imaginent pas aujourd’hui vivre sans Internet, tandis que 61 % d’entre eux ne pensent pas pouvoir vivre sans téléphone mobile. Le smartphone, un nouveau « doudou » pour la génération numérique ? C’est ce qui ressort de cette étude, pour laquelle plus de la moitié des utilisateurs, en particulier les plus jeunes, reconnaissent qu’ils se sentent mal à l’aise dès qu’ils n’ont pas leur smartphone sur eux Édifiant !
O>> Des organisations ont déposé plainte contre l’inaction supposée du gouvernement sur le climat. Mais que faut-il faire ? Supprimer le recours aux énergies fossiles, mais aussi au nucléaire parce que « c’est pas bien » et les remplacer par des énergies renouvelables ? Outre le fait que ces énergies ne sont pas si propres ou renouvelables qu’on le dit, notamment pour leur fabrication, dans l’état actuel des choses on n’est pas prêt de produire suffisamment d’électricité avec les énergies dites « propres ». En plus certains se battent contre les projets d’éoliennes près de chez eux... Moins de pollution par les voitures : les transports en communs ne sont pas accessibles partout et les voitures électriques sont trop chères et manquent d’autonomie. d’ailleurs il faudrait produire encore plus d’électricité mais comment ? Sauf à réduire les besoins, donc à entrer en décroissance mais ça ce n’est pas très populaire !
O>> Une cinquantaine de « gamers » ou joueurs de jeu vidéo, ont organisé un évènement pour recueillir des fonds pour la recherche l’Institut Pasteur. En un week-end ils ont recueilli 3,5 millions d’euros : qui a dit qu’ils vivent dans leur monde ? En échange ils ont demandé que les chercheurs trouve un vaccin contre la connerie Mission impossible même pour des chercheurs réputés ! Dommage...
Ecrit le 9 octobre 2019
c’est probable mais pas certain
Amis de l’incertitude et du tournedos réunis, bonjour !
O>> E Macron a déclaré : « Moi j’adore pas le mot de pénibilité parce que ça donne le sentiment que le travail serait pénible ». Il a beau ne pas aimer ce mot, il y a des gens qui vivent tous les jours des métiers pénibles physiquement ou psychiquement. Il n’a qu’Ã traverser la rue pour en trouver
O>> La viande rouge ne serait pas si nocive pour la santé qu’on nous l’a dit ! c’est la conclusion de chercheurs de sept pays qui ont réexaminé de dizaines d’études sur le sujet. Ces nouveaux travaux viennent tempérer les recommandations sanitaires autour de la consommation de viande. Les chercheurs estiment ainsi que le risque de développer des cancers ou maladies cardiovasculaires est « faible » voire « très faible » et que, donc, on peut continuer à manger de la viande rouge.
En fait ils ne contredisent pas les études existantes sur les risques de consommation de viande rouge, ils disent simplement que son impact sur la santé ne justifie pas de s’en passer. On pourrait faire le même constat sur d’autres produits d’ailleurs, quand le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les charcuteries dans les « cancérigènes probables », c’était sur la base de données montrant un risque faiblement accru (solidement démontré, mais faible).
Comme verre d’eau rempli à 50 % est à moitié vide et à moitié plein en même temps, les arguments des « anti » ou des « pro-viande », sont factuellement vrais et scientifiquement valides. Le débat actuel revient à accorder plus d’importance à certains aspects plutôt qu’Ã d’autres.
Certains disent que consommer de la viande rouge est très mauvais pour le bin-être animal, pour le climat, l’environnement. On a l’impression que le principal problème de la viande n’est pas de provoquer cancer colorectal, diabète et maladies cardio-vasculaires mais de faire partie des facteurs à éliminer dans une perspective environnementale et climatique, quitte à utiliser son impact négatif sur la santé pour convaincre. Le principe de précaution et la notion d’urgence climatique sont utilisés pour pousser les gens vers l’abandon de la viande dans l’alimentation.
O>> La Cour des comptes étrille la fusion des régions engagée par F Hollande en 2016. Alors que des économies de l’ordre de 10 milliards d’euros « Ã moyen terme » étaient annoncées, on observe des surcoûts qui s’élèvent plutôt à 50 millions d’euros annuels :surtout dus à l’augmentation des salaires et indemnités d’élus. Cet effet aurait dû être plus que compensé par des gains d’efficience liés à la diminution des effectifs et leur regroupement dans un seul siège régional. Mais il n’y a pas eu de diminution d’effectifs, et ni les fonctionnaires territoriaux ni les élus locaux ne voulaient des regroupements, qui furent donc très limités. Cette réforme a donc entraîné un surcoût important au départ :les déménagements : sans aucune économie ni efficience à long terme !
Ecrit le 16 octobre 2019
Un fiasco médiatique XXL
Amis de l’information fiable et de l’omelette aux cèpes réunis, bonjour !
O>> Quel naufrage médiatique avec l’affaire Dupont de Ligonnès ! Vendredi soir un journal annonce que la police écossaise l’aurait arrêté. La machine s’emballe, les médias français reprennent l’information après l’avoir fait confirmer par la police, et toute l’attention est désormais dirigée sur cette arrestation. Après avoir employé le conditionnel, les médias sont vite passés à la certitude. Sur les plateaux télé, les invités qui ne savent rien disent tout ce qu’ils peuvent, comme d’habitude... Pendant ce temps, les médias citent l’aFP, la police écossaise ; plus une chose est dite, plus elle devient vraie. Certains émettent des doutes avec le témoignage de voisins de la personne arrêtée qui le connaissent depuis 30 ans mais peu importe : il faut être à la pointe de l’actualité ! Finalement samedi les résultat des tests ADN confirment qu’il ne s’agit pas de X Dupont de Ligonnès qui, s’il est vivant, doit bien se marrer devant sa télé. Et comme d’habitude les médias, qui rament pour se justifier, rejettent toute responsabilité et accusent la police d’avoir donné une mauvaise information et le public qui veut tout savoir tout de suite ! Et dire qu’ils sont censés nous informer Malheureusement ce n’est pas que dans le traitement des faits divers qu’ils manquent d’éthique
O>> Les opposants aux évolutions sociétales se sont à nouveau mobilisés au sujet de la PMA (procréation médicalement assistée). La plupart s’opposent au nom d’une vision religieuse de la famille alors qu’il y a de moins en moins de croyants et que, parmi eux, tous ne s’y opposent pas. Les pouvoirs, qu’ils soient religieux ou politiques, ont souvent agi afin d’entraver des évolutions qu’ils ne jugeaient pas conformes à leurs visions. L’objectivité scientifique n’a pu émerger que difficilement lorsqu’elle heurtait les dogmes. Faut-il interdire toute utilisation des progrès scientifiques ? Dans aucun domaine une minorité de croyants ne doit imposer ses convictions religieuses à une majorité de Français. La quasi-unanimité des couples français ne sera même pas concernée en pratique par la libéralisation de la PMA. Le baroud d’honneur des opposants a donc, comme souvent en France, un côté de politique politicienne.
O>> Un nouveau groupe d’activistes écologistes fait parler de lui ces dernières semaines en invitant à des actions de désobéissance civique et en occupant des lieux publics dans les grandes villes. Ils prêchent la non violence. Quand on voit le programme de ces journées de manifestations ils ont l’air un peu « allumés » les militant d’Extinction Rébellion...
O>> Une bonne partie des alarmistes ne fait pas confiance à la science lorsqu’elle ne correspond pas à ses convictions. Par exemple, certains écologistes demandent de suivre la majorité des scientifiques sur les questions climatiques tout en refusant de les suivre sur d’autres sujets... Comme trop souvent certains ont tendance à occulter tout qui ne va pas dans leur sens
Philou
Ecrit le 23 octobre 2019
A chacun son analyse
Amis des examens et des pommes de rainette réunis, bonjour !
O>> On a connu les concours de celui qui pissera le plus loin, voilà maintenant ceux des pisseurs de glyphosate ! Pour répliquer à ceux qui disent qu’on serait tous intoxiqué, des agriculteurs de la FNSEA, utilisateurs de pesticides au glyphosate, ont fait analyser leur urine. Tous les résultats se sont avérés négatifs. On attend maintenant les résultats des pisseurs volontaires mais ils ne font pas faire leurs analyses au même endroit et il n’existe aucun protocole scientifique de recherche. De plus, aucune étude n’a analysé le lien entre la dose présente dans les urines et une quelconque maladie. Une dernière question se pose : y a t-il eu un contrôle d’huissier au moment des prélèvements comme au Tour de France ?
O>> Après avoir connu une baisse importante, le diesel est de retour. Les automobilistes qui avaient changé pour l’essence se sont vite aperçus qu’un moteur diesel consomme beaucoup moins. De plus il rejette moins de CO2. Quant aux particules fines, si les anciens moteurs diesel en rejettent énormément ce n’est plus le cas. Tous les véhicules en rejettent y compris ceux à essence. En 2015, l’Observatoire de la qualité de l’air en ÃŽle-de-France estimait que 41 % des particules fines en suspension émises par le trafic routier provenaient des émissions hors échappement : l’abrasion des pneumatiques, des freins et de la route génère également des particules fines, et ce quelle que soit la technologie de propulsion du véhicule. c’est pas facile de vouloir améliorer le climat...
O>> Robert Badinter ne comprend pas le déclinisme ambiant :« Pourquoi les Français se pensent-ils les plus malheureux non seulement des Européens, mais on pourrait dire, de tout l’Occident ? » c’est ce que disent aussi beaucoup d’étrangers qui connaissent la France.
O>> C Jacob a été élu président de LR (vous savez l’ex-UMP qui a changé de nom à cause des casseroles de Sarkozy, de l’affaire Bygmalion, etc,). « Jacob est l’homme envoyé par Sarko, pécresse, Bertrand, Baroin et Wauquiez pour que rien ne se passe pendant deux ans, en attendant que les présidentiables s’affrontent. Voilà sa lettre de mission », souffle un parlementaire LR
O>> Les combattants kurdes ont contribué à renverser le régime de Saddam Hussein, lutté contre Al-Qaïda et chassé Daech du nord de l’Irak et de la Syrie. Maintenant on les laisse entre les mains du gouvernement turc qui a promis de les massacrer. Les Kurdes ont comparé la décision de D Trump de retirer les troupes américaines du nord de la Syrie à un « coup de poignard dans le dos ». Quand les combattantes et combattants kurdes de Syrie auront été éliminés par l’armée turque, les djihadistes auront toute latitude pour se réinstaller dans ces territoires. Si nous abandonnons les Kurdes de Syrie, nous assisterons à une tragédie équivalente à celle qu’ont connu les Arméniens il y a un siècle.
Ecrit le 30 octobre 2019
La tenaille identitaire
Amis du savoir-vivre et de la fricassée de champignons réunis, bonjour !
O>> Depuis sa création, le Printemps Républicain alerte sur l’existence d’une véritable « tenaille identitaire » qui oppose, d’un côté, l’extrême-droite glorifiant une soi-disant pureté de l’identité ou de la civilisation française et, de l’autre, l’islam politique et ses idiots utiles glorifiant pour leur part diverses identités au motif que la France serait demeurée cet état colonial aux relents racistes nourrissant une haine contre les musulmans.
Dans ce face à face, la République est accusée à la fois de faiblesse et de racisme. Et souffre d’être déchirée par les mâchoires de cette tenaille à l’imaginaire de guerre civile. La polémique engendrée par un conseiller régional RN est la dernière illustration de cette unique façon d’envisager la vie en commun : inflexible, chaque camp enjoint à l’autre de se soumettre ou de quitter le pays Chaque nouvelle outrance nourrit la suivante.
Dans ce capharnaüm, il est difficile d’exister, mais pas impossible. Il faut partir de la loi telle qu’elle existe aujourd’hui : si les femmes n’ont pas d’attitude prosélyte, rien ne leur interdit d’accompagner des sorties scolaires. On peut être en totale opposition avec cet attribut rétrograde, mais il ne faudra pas compter sur le Printemps Républicain pour se lancer dans une chasse aux femmes voilées. Et si la loi devait être amenée à changer, on ne le devrait alors qu’aux excès des tous ces entrepreneurs identitaires qui font de l’école un territoire disputé que l’Etat doit neutraliser.
Sur ces sujets, mis à part la position affirmée du ministre de l’Éducation nationale, l’État est précisément le grand absent de la séquence que nous venons de vivre. En refusant d’exprimer une direction claire sur les questions de laïcité qui pourrait enfin soutenir une action ferme, le président de la République renforce la cacophonie.
En effet, aux discours forts qui suivent les épisodes tragiques : tel l’assassinat du colonel Beltrame ou celui des fonctionnaires de la préfecture de Police de Paris : ne succèdent que des actes faibles.
Sans jamais se hausser au niveau de l’intérêt général, les identitaires de tous poils partent à l’assaut du commun pour y être entendus ou reconnus. Pour répondre aux problèmes de coût, d’efficacité mais aussi de laïcité, l’alternative n’est pas entre une remise en cause libérale de l’idée de service public ou la crispation étatiste : plus d’argent, plus d’agents sous statut. Il est dans une redéfinition même du sens du service public face à la tenaille identitaire.
Si l’on veut véritablement lutter contre les extrêmes, contre le communautarisme, contre l’hydre islamiste et au-delà contre la pauvreté ou la relégation sociale, alors il faut investir dans le sauvetage de nos services publics. Non pas seulement avec plus d’argent mais d’abord avec plus de sens. c’est-à -dire notre soutien et notre reconnaissance pour « la République en première ligne » ! Extrait d’un communiqué du Printemps Républicain
Philou