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Ecrit le 4 mars 2020
Fumisteries
Y nous manqueut pu que ça : hein-ne granwde Pandémisterie pour tourneu bouleu notre belle boule bleue, not’ terre, qui tourneu con-me une toupie dans le glyphosate et la couche d’ozonne ; un tout peutit virus qu’on vaïyeut pas à l’Å“il nu, qui sauwteu con-me une puce de l’un su l’auwte et nous piqueut à travers nos hardes ! C’éteut en train de faire le tour du monde avec tous ces gensses qu’arrêteut pas de bougeu, de postilloneu, de tousseu, de cracheu, de nous enfumeu !
Les Macroniens yeux, attendeut la fumée bianwche du 49-3 que le preumieu minisse deveut faire sortir pour enfumeu nos reutraites déjà ben évaporeu ; ça joueut avec le feu con-me des gamins alors que mardi gras et le mercredi des cendres passeut asteure sans nous déguiseu et nous dégriseu : le carême alleut pas êtes drôle !
" Mars, malgré le mauvais temps,
prépare en secret le printemps "
Le Herveu Deulouard de Conqureu
Ecrit 11 mars 2020
LE GRAND DICTE A TOUT
On a trouveu enfin le grand dicte à tout qui dicteu à tous ce qu’y falleut penseu et ce qu’y falleut faire, c’est le coronavirus (connard de virus) qui videut les classes, les enteurprises, les monuments touristiques, les stades sportifs, les marcheux, les réunions politiques, les marches nordiques et les beunitieux des zéglises et les bisous de la paix. Y paraisseut qu’y pouveut briseut tous les peutits dictatous con-me Li Jin Ping, Donald le Trompe, Macron-le-Maudit, Narendra Modi et tutti quanti.
Ça permetteut de cacheu les cachotteries de nos hommes politiques con-me le 49-3 et d’oublieu les procès des corruptout, les Balka-nient, les Fillon filoux. On n’aveut pu le temps non pu d’applaudir le retour de la gauwche cheu les Amer-loques avec Wareune-le-communisse conteur Baïdeune-le-mou. Qui va attrapeu le Trom-péteur ?
" Mars venteux, Avril rosineux,
Mai poudreux Font riches laboureux "
Le Herveu Deulouard de Conqu’reu
Ecrit le 18 mars 2020
prédication pour la croisade
Notre souverain ben aimeu, sur son trône de démocrate, a convoqueu tout son peuple pour la nouvelle croisade conteur le coronacircus qui nous veneut des zamériques sarrazines et gueurrières. Il aveut charpenteu sa preudication sur les autoriteux scientifiques mais pourkaïye ne les écouteut-il pas quand elles dénonceut le système capitalisse, source de tous nos malheurs. Il a promis qu’y faudreut tireu les leuçons, réalizeu des grousses ruptures ; qu’il a pas nom-meut ben sûrmais on les con-naisseut. Il a vanteu l’Etat-Providence qu’il éteut en train de supprimeu.
Arrêteut d’arroser les riches au nom du ruissellement qui marcheut pas mais ruineut les pauvres,
Arrêteut de mépriseu les corps intermédiaires, syndicats, associations, élus locaux,
Arrêteut de dégradeu not’ systeume de santeu en fermant des zhopiteaux, des lits, des meudeucins.
" Ce que mars couve, on le sait toujours
Après son trente-et-unième jour "
Le Herveu Deulouard de Conqureu
Ecrit le 3 avril 2020
Malgré le confinement, la Mée continue, en ligne, et notre Herveu Delouard de Conqu’reau a bon pied bon oeil malgré son grand âge !
Ecrit le 25 mars 2020
CONFINEMENTS
Des cons ; nous l’avons teurjous éteu mais autant finés et raffinés, jameuille ! C’éteut pour ça qu’y en aveut qu’y arriveut pas : falleut qu’y zalleut se baladeu su les pu belles plages du monde ou travailleu quand y aveut plus de travail ; mon Macron éteut pas content de nous, lu qui alleut au pu près des gensses malades. Trump, lu, y penseut qu’Ã faire des zaffaires juteuses.
Tout le monde attendeut les ruptures, (pas de masques ou de lits, là , Macron aveut teurjous su) mais de tous nos systèmes de concurrence, de marchandisation, de compétition pour mette de la solidariteu et de l’égaliteu, du partage généreux, de l’amour enfin enteur les zhumains. Nos personnels de santeu nous don-neut l’exemple ; bravo à yeu ! La Mée éteut en premiére ligne pour ideu à ces chanwgeuments nécessaires.
" Poussière de Mars
Poussière d’or "
Le Herveu Deulouard de Conqu’reu
Ecrit le 27 mars 2020
LES DORIPHORES SONT DE RETOUR
Tous Les zécolieux et les chomous éteut réquisitionneu pour alleu ramasseu les doryphores et leurs larves (Leptinotarsa decemlineata) dans les chanwps de patates, remplir les boîtes à trous et après les autodafeu dans des feux de camwp ; si on pouveut en faire autanwt avec les coronalarveux et les bruleut dans des feux de joie, on sauwvereut les paysans et les vieux mamies et papies confineux. Je ma rappelleu ben ces balades où on chanwteut et on aveut surnommeu les schleux qui écumeut nos campages, les doriphores germaniques.
Y a teurjours des doriphores humains qui bouffeut les auwt’es, qui accapareut les ressources communes , qui confineut leurs richesses malhonnêtes dans les paradis fichecaux. Ceux qui croiveut aux ruptures annonceux vont avaïye ben de la misére à imposeu leur rêve d’égaliteu et de larves dépiteues.
" Avril frais et rosineux
Rend toujours l’an plantureux "
Le Herveu Deulouard de Conqu’reu
Ecrit le 3 avril 2020
CONFI 4
J’ai biauw chercheu partout : jameuille on n’aveut été cons-fit, cons-fisqueuille, cons-damneuille, cons-fineut, cons-flickeuille, cons-ditionneuille aussi longtemps ! . Nos amusous habituels comme Trump et Bolsonaro compteut leurs morts et rieut jauwne pendant que les Chinois reprenneut leur petit commerce de masques et de bambous secs . On manqueut asteure de médicaments apreuille les respirateurs, les culs rares, les lits, les soignous, les pots de chambre et les pistolets pour les zhon-mes qu’éteut pu intoxiqueuilles par le coronazizi que nos fon-mes très zaimeux !
Hein-ne faïye de pu c’éteut le sexe faible qu’éteut le pu fort et qui résisteut à la barbarie des mâles ambiqueux et qu’alleut nous sauwveut de la pétaudiére où nous ont embarqueut les Macrons ambulants et les chassous de sorcières et de nids douillets. Vive l’apreuille capitalisse et l’apreuille néolibéralisse !
" Homme d’avril, fier comme un coq
Femme d’avril ne tient que par un fil "
Le Herveu Deulouard de Con qu’reu
9 avril 2020
Tâches confinées
Comme les rêves de la nuit où se superposent et s’écrasent les situations d’un passé re-composé déjà bien long : inventions de l’enfance, aventures de l’adolescence, angoisses de l’instituteur débutant, de l’animateur de jeunesse, de professeur d’université ou de formations supérieures, innovations d’un prêtre déréglé ou défroqué, entrée à reculons dans les rôles de mari, de père et grand père, de poète et écrivain raté, de militant politique ou associatif ; je passe mes journées en plantant tomates et fraisiers, relisant, en cette semaine sainte, le chemin de croix de Paul Claudel que j’avais entendu proclamer par des artistes dans les ruines moyenâgeuses de l’abbaye de Jumièges, il y a bien longtemps ; des émotions irrécupérables comme les matines grégoriennes de pâques impossibles à retrouver .sur le net.
Cette nuit encore je suis poursuivi et menacé de mort pour avoir dénoncé les malversations d’un vieux curé ; les prouesses du Covid 19 n’invitent pas à l’allégresse pascale !
10 avril 2020
BFMTV a fait fort, ce vendredi-saint : il a organisé dans Notre-Dame confinée, une cérémonie avec deux ou trois princes de l’église, quelques artistes célèbres, culte moderne mais avec quand même les habits d’un autre siècle pour les princes et les tenues anti-plomb pour les baladins ; les textes et musiques choisis étaient des œuvres poétiques bien lues : « Je vous salue, Marie » de Francis Jammes (on a évité la version chantée par Brassens), « la prière pour les médecins » de Marie Noë l , « la Vierge à midi » de Paul Claudel et quelques autres.
La couronne d’épines, chantée par péguy, sans son reliquaire payé par Napoléon était vénérée ainsi que la grande croix de Notre -Dame non voilée. Les annonces, au bas de l’écran, se déroulaient en contre-point : les milliards décidés pour sauver l’économie, le Boris, sorti des soins intensifs, le chanteur Christophe, en réanimation ; le Trump qui tourne en rond et pleure ses dollars encovidés.
Tout cela aidait au recueillement et à la sainte dévotion et relayait bien les interrogations d’un vieil ami de la marine :
« n’es tu pas étonné par cette prolifération de messes sur Facebook ? Voilà désormais, que, confinement oblige, disent-ils, ce qu’il reste de prêtres (évêques en tête) célèbrent leur messe dominicale sur leur mur ou sur You tube ! s’ils se contentent de cela, transférer leurs habitudes dominicales en direction de leurs habitués télébranchés, ça n’ira pas bien loin. méchante limonade, comme l’on dit dans le midi. Mais s’il leur prenait soudain envie, ou conscience, de profiter des circonstances pour s’immerger dans notre France profonde, ex Terre de missions, et aujourd’hui transformée en café du commerce, pavillon des cancéreux, et sur consommatrice de ressources naturelles non éternelles ?... » comme le pape Michel Piccoli dans « habemus papam »
14 avril 2020
Comme prévu, pour fêter Pâques, les chrétiens se sont réunis dans les premières églises : chacun dans sa maison familiale et comme les païens ou autres croyants, ils ont partagé leur nourriture et leur boisson avec ou sans gestes religieux ; tous confinés et ré-humanisés, tous baptisés réellement ou potentiellement dans le Covid 19 : un seul peuple élu voué à la mort mais soupirant après la Vie déconfinée. Quel symbolisme retrouvé ! Quelle communauté humaine ressoudée ! Quelle nouvelle Alliance à construire ! Tous les thèmes et rites prennent leur vrai sens dans des situations imprévues ! Même le traître, le Judas pécunier, le Medef en personne, réclame la mort du Juste, du peuple travailleur en lui chargeant de nouvelles croix sur le dos pour les malheureux trente deniers et une corde de pendu ! Je sais que le pape voudrait sauver Judas avec le mauvais larron mais ses indulgences plénières sont dévaluées et le purgatoire catholique est remplacé par le Coronatoire. Qui peut dispenser des peines encourues ? Plus le clergé, spécialiste du commerce céleste, mais les chefs d’Etat confinatoires en réduisant ou augmentant les jours du châtiment en fonction des prières propitiatoires des lobbies confiscatoires ! Macron nous dira, ce soir, le nombre de jours d’indulgences accordé !
17 avril 2020
Les vieux confis se révoltent
Le gallo galopeu moins vite en confinemenwt mais ça va chanwgeu car les vieux ne vouleut pu êtes les dindons qu’on enfermeut, les Co 19 qu’on videut de partout alors que c’éteut yeux qui penseut l’après Coronacircus, qui écriveut le monde nouviauw, qui cultiveut les jardins agro-bitumeux pour nourrir les jein-nes, qui ramasseut les crottins su les routes et qui chanwteut le temps des muguets.
Le bourdon de Notre Daime a reucon-mançeu à son-neu pendant que mon Djohn son-neu et coronavireu qui vouleut pu des migreux et de l’Europe alleu chercheu des travaillous cheu les polonais pour ramasseu les fraises. Trump vouleut gardeu tous ses dollars pour son Amérique aux zabois alors que nous, On aiMeu l’OMS et on don-neut des primes à tous nos pôves qui nous soin-gneut et ramasseut nos déchets. Bolsonaro et King Kong n’aveut teurjours pas vu le virus et joueut avec la vie de leur populo, qui, yeux, ne se reuvolteut pas !.
" Ne crois pas de l’hiver avoir atteint la fin
Que la lune d’avril ait accompli son plein "
Le Herveu Deulouard de Conqu’reu
21 avril 2020
La révolte des vieux contre les discriminations sur les durées de confinement semblent avoir porté ses fruits, d’autant que la Brigitte se trouvait disqualifiée pour conseiller son jeune mari plein de fougue : on sera donc à la même enseigne pour le déconfinement mais personne ne sait l’enseigne même ceux qui doivent l’enseigner .
La grande leçon de cette période, c’est que même si on ne sait rien et surtout pas quoi faire, on peut toujours en causer, décider comme si on savait, liquider ceux qui savent quelque chose ! Le silence est devenu insupportable, l’incertitude, méprisable, le non-savoir, inavouable et le non-faire, condamnable !
Jamais les chefs n’ont été aussi écoutés, suspectés, non crus, méprisés mais attendus ; les grognards grognent vraiment et ne suivent plus Napoléon. Notre premier em-ministré est venu , dimanche soir, nous dire longuement qu’il nous dira , dans quinze jours, son plan de déconfinement impossible mais bien pensé.
Mais comment arrêter de « dilacérer » la planète, mystère ? Les philosophes nous auront permis de retrouver de beaux mots français pour décrire avec clarté le mal indéfinissable qui nous agite ; il nous faudra faire la liste de ces ré-acquisitions !
Trump et Bolsonaro encouragent les extrême-droites à manifester pour le déconfinement pour emmerder les démocrates et râfler les électeurs populistes qui ne demandent qu’Ã mourir pour la bonne cause et sauver les Amériques de la peste bubonnique socialiste ou communiste. Que vaut la vie d’un individu contre une Nation forte et vigoureuse, même dépourvue d’habitants délacérés ?
Le Herveu Deulouard de Conqu’reu
22 avril 2020
On refuse que je m’attiédisse et profite du confinement pour me carapater ; je reste donc rivé à ma tâche engluante et chargé de faire rire des lecteurs endormis avec des événements tristes et répétitifs .
Mes personnages diurnes ou nocturnes gardent leur personnalité : Trump veut faire travailler les américains qui préfèrent le confinement et refusent les migrants qui aimeraient bosser ; Bolsonaro veut faire jeûner ses brésiliens qui ont faim. Macron reste le seul chef qui change tout le temps, à en donner le tournis ; car personne ne voit les changements dans le lit du libéralisme décadent et du déconfinement tournoyant.
En nocturne, je me fais porter ou félicité par ceux qui m’ont aidé ou que j’ai aidés ; ce qui manifeste bien l’unité d’une vie dispersée ; une existence s’enroule autour d’un petit nombre de partenaires qui reviennent nous tourmenter ou nous bénir jusqu’Ã la fin. Bienheureux les romanciers qui font éclater et élargir ce parterre confiné ! Et merci aux lecteurs courageux qui font partager leurs admirations !
Il parait qu’on vit des jours historiques, des pétroles qui ne valent plus rien et même moins que rien ; des déflagrations et déflations jamais vues ; on nage dans les nouveautés, le jamais imaginé, un merdier qu’aucun nez n’a jamais respiré. C dans l’air en est empesté et malgré toutes les explications, je ne comprends plus rien à l’économie, la géo-politique, l’agronomie, la giromancie !
Toutes les stratégies programmées pour se faire ré-élire ont beau complètement foirer, rien n’affecte nos élus et leur foi dans la foi défaillante de leurs électeurs ; preuve que les promesses ne servent à rien, les mensonges disent la vérité et les croyances aux dieux protecteurs se maintiennent envers et contre tous les mépris et méprises. Les désastres sanitaires, économiques, sociaux ne désespèrent ni Trump, ni Bolsonaro, ni Johnson, ni Macron même s’ils avaient promis les richesses, les souverainetés, les frontières et les fiertés retrouvées ! On a perdu le King Kong envolé peut-être dans un de ses missiles à longue portée ; on craint aussi pour les ayatollahs qui fuient le Covid 19. Impossible de tout contrôler quand on reste dans la dilacération !
Note : Le rôle de l’humour
Chaque réception d’histoires drôles vient enjoliver notre visage. Tel est le rôle de l’humour : produire de la liberté là où il existe un tel sentiment de captivité, d’empêchement, de soumission. Faire acte de déconstruction.
Tel événement paraît tragique, voire l’est. Il est déconstruit, retourné, travesti, non pour être nié, mais pour être dépassé, sublimé. Un instant, le drame perd la main et la dédramatisation ouvre, produit de l’issue, de la projection positive, une échappée.
Cela peut s’assimiler à une fuite, mais aussi relever du simple décentrement, du pas de côté que nous connaissons bien, du déphasage, du décalage, de l’autre rive, de l’autre perspective.
Il y a aussi, bien sûr, le rôle social de l’humour. Faire société alors quelle explose ou implose, maintenir le lien alors qu’il s’érode, en somme produire de façon volontariste, mais sans lourdeur. En fait, l’humour produit du mouvement et donc, en temps de confinement, il est salutaire. Mouvement physique et mental, c’est un antidote. Il « bagatellise » pour mieux universaliser.
Ces bagatelles, les premiers à les goûter, ce sont nos soignants et tous les travailleurs au front, lorsqu’ils se posent pour reprendre des forces et simplement saisir la force de vie qui est là .
(envoi d’un lecteur)