Ecrit le 24 mars2021
L’argent ne fait pas le bonheur
Le bon sens populaire le dit très justement : « l’argent ne fait pas le bonheur ». Pourtant, lors des voeux de début d’année, on souhaite à sa famille, à ses amis : bonne année, bonne santé. La santé fait-elle donc le bonheur ? En ces temps de pandémie ou post-pandémie, la question se pose. Mais quelle santé ? Il y a un an, le 17 mars 2020, pour protéger nos vies, le gouvernement a lancé un premier confinement : restez chez vous, protégez votre santé. Nous n’avions plus ni les autos, ni les vélos, ni le boulot, il nous restait le dodo. Dormez, restez isolés, les autres ne vous contamineront pas. Mais la pandémie a continué au point qu’on a eu un deuxième confinement, moins strict mais plus dur à supporter, et qu’un troisième confinement s’applique dans certains coins de France.
Au delà des aspects économiques, on s’avise qu’il y a des effets non attendus, peut-être plus graves qu’on croyait : l’isolement a dégradé la santé mentale de tous et d’abord des plus jeunes dans le monde.
Publié le 15 mars par Sapien Labs, (https://sapienlabs.org) une organisation à but non lucratif qui vise à mieux comprendre l’esprit humain, un rapport porte sur 50.000 personnes en Australie, au Canada, en Grande-Bretagne, en Inde, en Nouvelle-Zélande, à Singapour, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis. Parmi les interrogés qui ont entre 18 et 24 ans, 40 % ont expliqué avoir ressenti régulièrement de la tristesse, de la détresse ou du désespoir. De quoi alerter les spécialistes sur les risques pour leur santé mentale sur le long terme.
Trois facteurs de santé
Ce rapport explique que trois facteurs jouent en faveur de la santé : un bon sommeil, de l’activité physique et des relations sociales. La pandémie nous a privés des deux derniers et le sommeil s’en est ressenti !
Les trois facteurs sont importants.
L’image de soi, la régulation de l’appétit, les perspectives et l’optimisme sont les éléments les plus affectés par un sommeil insuffisant.
Les personnes qui font rarement de l’exercice physique avaient des problèmes de régulation de l’appétit, d’énergie, d’entrain et de motivation.
Les personnes souffrant d’un manque d’interactions sociales ont vu leurs relations avec les autres, leurs perspectives, leur optimisme et l’image qu’elles ont d’elles-mêmes se détériorer tandis que se développaient les sentiments de tristesse, de détresse ou de désespoir, de repli sur soi.
Ces trois facteurs, sommeil, activité physique, relations sociales, sont individuels. Mais l’ampleur du problème posé montre que les recommandations sur les comportements individuels ne suffisent pas. Le défi consiste à concevoir des interventions susceptibles d’induire des changements sociétaux fonda-mentaux.
https://sapienlabs.org
Pourquoi les jeunes ?
Pourquoi les jeunes ont-ils été plus touchés par le mal-être que les plus anciens ? Le rapport suggère que la confiance en soi et la résilience émotionnelle sont plus élevées avec l’âge. Un adulte sait de quoi il est capable tandis qu’un jeune se cherche, cherche à construire l’image de lui-même, l’estime de lui-même. Et cela ne peut se faire que lors des relations avec les autres.
On sait que 75 % des adultes souffrant d’un trouble de santé mentale ont connu l’apparition de ce trouble avant l’âge de 24 ans. Or le rapport a relevé, dans le groupe des 18-24 ans, une importante prévalence des signes d’alerte de concen-tration, et des sentiments de désespoir, autant de signes de forces plus inquié-tantes en jeu. Et si ces difficultés persistaient lors de la transition vers l’âge moyen et au-delà ? Quelles seront les conséquences pour une société qui man-que d’attention et de concentration et dans laquelle les pensées indésirables, étranges et obsessionnelles se déchaînent ?
Bien sûril ne faut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. La pandémie n’est qu’un accélérateur selon le docteur Tara Thiagarajan, fondatrice de Sapien Labs. Interrogée par le New York Times, elle explique que « le coronavirus a exacerbé des tendances qui étaient déjà là ». Les conséquences de la pandémie de Covid-19 et leur impact sur le bien-être mental peuvent se répercuter pendant des années.
La spécialiste demande donc aux gouvernements de mettre en place des programmes globaux pour améliorer la santé mentale de leurs concitoyens, et non pas de mettre en place des mesures individuelles. En France par exemple, l’exécutif avait décidé de mettre en place un « chèque psy » pour permettre aux étudiants de consulter un praticien. C’est une mesure individuelle utile mais pas suffisante.
« Des politiques sociales et économiques ainsi qu’une culture institutionnelle pourraient jouer un grand rôle dans l’atténuation de la crise de santé mentale », assure le rapport.
L’ampleur de l’impact des contraintes sanitaires, financières et sociales de la pandémie de Covid-19 a mis en évidence à quel point les circonstances sociétales dictent notre bien-être mental. Alors que la santé mentale se concentre principale-ment sur l’autogestion de la santé par le biais des applications, des thérapies et d’autres programmes, individuels, la politique sociale et économique peut jouer un rôle dans l’atténuation de notre crise actuelle de santé mentale et la prévention des crises futures.
Les jeunes d’aujourd’hui sont nés avec internet, ils ont été façonnés par internet et les réseaux ’sociaux’. Une réflexion est à mener sur la construction de soi, sur l’établissement de vrais liens sociaux. Le sport, dans la mesure où il ne se limite pas à la compétition individuelle, peut jouer un rôle. L’école, si elle ne se limite pas à l’acquisition de diplômes individuels, doit contribuer à l’éducation sociale tout comme les communes, et pas seulement pour les jeunes !
On peut retrouver là le rôle, souhaitable, d’un animateur de vie sociale.
Ecrit le 30 juin 2021
Stage Hors d’âge
Pour les jeunes, il y a de nombreuses activités d’été dans les Com’Com’ de Châteaubriant-Derval, , de Nozay, avec l’association Rencontres , et le Relais Accueil Proximité, avec l’arcel et les Potes des Sept lieux et l’Office du Tourisme . Et rien pour les vieux ? Mais si, mais si ! Vous avez au moins 60 ans, du temps, de l’énergie, des envies de jouer sur une scène de théâtre ? Les stages théâtre « hors d’âge » vous proposent un voyage de trois jours au théâtre de la Chaise Rouge à Pouancé. Prochaine session 28-29-30 juillet sur le thème du silence.
s’inscrire auprès de Carole : carole@lachaiserouge.fr