Ecrit le 6 février 2013
Il y a quelques années, un conseiller municipal (devenu ensuite Conseiller Général) s’était interrogé : « Ã quoi bon dépenser de l’argent à rénover des petits bourgs où il n’y a pas grand monde ? ». Eh bien Ruffigné aurait pu lui apporter la contradiction ! C’est que, Ruffigné, il y a une dizaine d’années, était un petit bourg en déperdition, où le crépi des maisons était devenu gris avec le temps et où, vraiment, on n’aurait pas eu envie de résider.
Mais le bourg s’est rénové, les vieilles pierres ont retrouvé leur éclat, un aménagement urbain donne vie à la place autour de l’église, le mur du cimetière, lui-même, a retrouvé une jeunesse et, derniers travaux en date, la salle polyvalente a été rénovée et agrandie. L’inauguration a eu lieu le 26 janvier en présence de l’architecte Gilbert Masson et de nombreuses personnalités.
Une salle plus vaste, 296 m2, aux couleurs chaudes, éclairée en partie par des puits de lumière, isolée thermiquement, on y entre par un sas d’accueil qui limite un peu plus les déperditions de chaleur. Le bar a été agrandi, une scène a été installée avec, au plafond, les rails nécessaires pour l’installation de projecteurs. Le manque d’étanchéité a été corrigé, la toiture a été refaite, les menuiseries aussi ! Une petite salle séparée permet d’accueillir les enfants qui dorment et un lavabo y est judicieusement prévu pour les changes éventuels. Une salle de 64 m2 est réservée à la cantine scolaire.
7 naissances, 7 décès en 2012 : la commune n’a pas gagné en population, cependant l’évolution depuis 1999 est spectaculaire : 603 habitants en 1999 et 719 habitants en 2010, cela fait une progression de 19 % (Ã faire pâlir d’envie Châteaubriant qui, au même rythme, dépasserait les 14 300 habitants !). Et pourtant, Ruffigné n’est située ni sur une voie rapide, ni sur une voie ferrée, ni à proximité d’une grande ville ! Comme quoi une petite commune peut avoir, quand même, de grands attraits !
La commune a entrepris le classement de ses archives communales. Pour l’hiver dernier, elle s’est équipée de quatre guirlandes lumineuses. Elle accueille quatre classes à l’école et a terminé son PLU (plan local d’urbanisme).
Le maire, Louis Simonneau, annonce une pause dans les investissements 2013. « Nous n’aurons pas de chantier majeur, mais nous poursuivons les études pour l’aménagement de la bibliothèque et d’un terrain multisports avec la Com’Com’ ». Le maire a remercié le personnel communal, les adjoints et conseillers municipaux et tous les bénévoles et notamment « Michel Bonnier, le chroniqueur de notre bulletin municipal ».
Des jeunes
A noter que la commune a une orientation « sociale » : quand elle le peut, elle fait appel aux Ateliers et Chantiers de la Mée pour des travaux divers (maçonnerie, nettoyage) et se soucie de l’entretien de son patrimoine.
Les travaux de la salle polyvalente ont coûté 716 935 € HT . Ce qui est considérable pour une commune de 719 habitants. Des subventions ont couvert 75 % de la dépense : Conseil Général (263 659 €uros dans le cadre du Fonds d’Aide aux Communes), Conseil Régional (223 941 € dans le cadre du Contrat de Territoire) et la Com’Com’ du Castelbriantais (50 000 € dans le cadre des fonds de concours). Le reste est couvert par l’autofinancement (132 854 €) et l’emprunt.
Alain Hunault, président de la Com’Com’ annonce la bibliothèque et le terrain multisports avant la fin de l’année 2013. Le Conseiller Général Bernard Douaud salue l’esprit d’entreprendre du maire et de son Conseil, il considère qu’une salle polyvalente comme celle-ci permet de lutter contre la désertification, il rappelle tout ce que le CG fait pour les personnes âgées et/ou handicapées.
Françoise Gentil, Conseillère Régionale, insiste sur le rôle de renforcement des liens sociaux que joue cette salle, et ses équipements « développement durable » : pompe à chaleur et récupération des eaux pluviales pour les sanitaires.
André Trillard, sénateur, regrette que la commune n’ait pas eu une subvention de l’Etat (1) et conclut en disant « nous avons actuellement des difficultés et des craintes mais aucune raison de ne pas espérer. Et nous n’avons pas perdu la jeunesse ». En effet, à Ruffigné, comme dans beaucoup de petites communes, on voit des familles, avec des enfants très jeunes, venir aux voeux des maires, alors qu’Ã Châteaubriant il y a surtout des « vieux ».
Ecrit le 6 février 2013
Les richesses du patrimoine de Ruffigné
L’association St Patern, comme dans beaucoup de communes de la région, s’est intéressée au petit patrimoine religieux et a su faire partager sa passion aux élus. Guidée par Michel Bonnier (pourtant agnostique), l’association a fait en 2007 l’inventaire du patrimoine religieux (15 croix dont 6 en schiste, une chapelle à Bonneval, une chapelle ruinée au bas Queneux, la tombe à Rabu, la vierge à l’enfant (schiste) de Fréour et dans le cimetière une croix de tombe, monolithe en schiste, merveille de sculpture (photo)
La même année restauration complète de la croix pattée dite de la « fosse aux loups » XIXe siècle, croix cassée réparée par un membre de l’association, avec réfection d’un socle neuf et remontage par l’aCPM , et l’aide des services techniques Ruffigné.
En 2008 un gros projet : la croix de la gégaudais au cimetière. démontage de la croix de fonte (originale, monobloc) cassée et abandonnée ! réparation (soudure), décision d’implantation dans le nouveau cimetière. Réfection d’’un socle neuf par l’aCPM . bénédiction de la croix devenue « cémétériale » le jour de la Toussaint.
Dans le domaine campanaire, en 1997, suite à l’expo et à l’inventaire, description et état de la cloche historique (classée) de 1771 et des « désordres » du clocher.
En 2003 suite à l’expo et à l’assemblée générale de la SFC (Société française de campanologie), visite et rapport de régis Singer expert-campanologue. Janvier 2011 restauration des deux cloches dont la cloche de 1771.
signé : Gilbert Massard
Souvenirs à Béré, à Châteaubriant
Ah ! pique et colégrammeLe marchand d’âmesEst passé.Au cimetière de BéréUn vieux Christ est dressé ...(Yves Cosson)