Ecrit le 14 mars 2018
Contraception : le tableau des moyens
La contraception est l’ensemble des moyens visant ? ?viter une grossesse. Il existe diff ?rents moyens contraceptifs. Le remboursement d ?pend notamment du dispositif choisi.
Efficacit ? pratique et th ?orique, protection contre les infections sexuellement transmissibles, pose par un professionnel, n ?cessit ? de manipulation ? effectuer avant ou pendant le rapport, absence d’hormones, fr ?quence de prise ou encore prix. Un tableau comparatif des moyens de contraception r ?capitule les diff ?rentes m ?thodes.
Consulter ce tableau ici ? : http://choisirsacontraception.fr
pr ?venir le viol
Les d ?put ?es Marie-Pierre Rixain et Sophie Auconie s’inqui ?tent de l’ampleur des viols en France dans un r ?cent rapport d’information consacr ? ? ce sujet. pr ?sent ? au nom de la d ?l ?gation aux droits des femmes de l’assembl ?e nationale, ce rapport formule 24 recommandations pour mieux lutter contre ce crime et prot ?ger les victimes, notamment mineures.
Le viol est un ph ?nom ?ne r ?pandu en France. Ce crime b ?n ?ficie m ?me d’une certaine forme de banalisation. En 2017, 93 000 femmes et 15 000 hommes se sont d ?clar ?s victimes de viol ou de tentative de viol.
Afin de casser les clich ?s, les deux d ?put ?es proposent de sensibiliser la soci ?t ? ? la r ?alit ? du viol, en lan ?ant une « campagne nationale de grande ampleur ». La sensibilisation ? la notion de consentement et ? l’ ?galit ? femmes hommes doit aussi se faire ? l’ ?cole. Par ailleurs, il convient d’agir sur la repr ?sentation des femmes dans la soci ?t ? : impact des images pornographiques et des images publicitaires.
Am ?liorer la prise en charge des victimes
Les d ?put ?es souhaitent une meilleure d ?tection des violences sexuelles, qui sont ? l’origine de tr ?s nombreuses pathologies, et une prise en charge accrue des victimes, notamment en renfor ?ant la formation des personnels de sant ?, de police et judiciaires.
Elles demandent ?galement de faciliter le d ?p ?t de plainte des victimes. Plusieurs propositions sont avanc ?es en ce sens : possibilit ? d’un signalement ? distance, syst ?mes de d ?p ?t de plainte dans des unit ?s m ?dico-judiciaires, et pendant la proc ?dure judiciaire, recours syst ?matique ? l’audition film ?e pour toutes les victimes de viol (et plus seulement pour les victimes mineures), etc.
Diff ?rentes ?tudes cit ?es dans le rapport montrent que les mineurs sont les plus expos ?s aux violences sexuelles. Afin de mieux les prot ?ger, les d ?put ?es reprennent deux mesures envisag ?es par le projet de loi d ?pos ? au Parlement ? l’initiative du gouvernement. contre les violences sexistes et sexuelles, qui doit ?tre pr ?sent ? fin mars 2018 :
– l’allongement du d ?lai de prescription pour les crimes sexuels commis sur mineurs ? 30 ans ? compter de la majorit ? au lieu de 20 ans actuellement (la d ?put ?e Sophie Auconie va plus loin en plaidant pour l’imprescriptibilit ?) ;
– l’inscription dans le code p ?nal d’un ?ge de non-consentement des mineurs ? un acte sexuel avec un adulte (un syst ?me graduel est propos ? : avant 13 ans et entre 13 et 15 ans).
Ecrit le 11 juillet 2018
Le viol d’un mineur est-il encore un crime ?
l’actualit ? a relat ? ces derniers mois deux affaires, dites de Pontoise et de Melun, fortement m ?diatis ?es, o ? des p ?n ?trations par des adultes sur des fillettes de 11 ans n’avaient pas ?t ? reconnues comme constitutives de viols. c’est la question de la reconnaissance du crime de viol qui est au cœur de l’ ?motion suscit ?e par ces affaires, comme en Espagne o ? la non-reconnaissance du viol dans « l’affaire de la Meute » a provoqu ? un important mouvement de la soci ?t ?.
Le projet de loi renfor ?ant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, d ?battu en ce moment au s ?nat, voulait r ?soudre ce probl ?me et mieux prot ?ger les mineurs. Il ?choue pour le moment ? atteindre son objectif. La r ?daction actuelle de l’article 2 du projet de loi pose un probl ?me ? : en introduisant les notions « d’abus de vuln ?rabilit ? » et d’absence de « discernement » pour qualifier la contrainte morale d’un majeur sur un mineur, les parlementaires ajoutent des conditions et ainsi rendent plus difficile l’obtention de la preuve par les victimes.
Le fait de passer en correctionnelle et non aux assises nuit profond ?ment ? la reconstruction des victimes qui voient les faits disqualifi ?s. Il est temps d’arr ?ter la fiction judiciaire qui transforme les viols en agressions et faire co ?ncider la v ?rit ? judiciaire avec la v ?rit ? humaine.
(d ?claration de S.Becker, H.Christidis, et Z. Royaux avocates)
Ecrit le 28 novembre 2018
Ras le viol
Pass ?e au second plan m ?diatique derri ?re les violences des Casseurs-Gilets-Jaunes sur les Champs Elys ?es, la manifestation anti-sexiste a ?t ? un succ ?s. Des d ?fil ?s ont eu lieu dans une cinquantaine de villes, par ?s de violet, couleur choisie par le mouvement. Selon les associations organisatrices, les d ?fil ?s ont rassembl ? pr ?s de 30 ?000 personnes ? Paris - contre 12 ?000 selon la pr ?fecture de police -, et 80 ?000 sur l’ensemble du territoire. Les autorit ?s ont annonc ? 2 ?400 manifestants ? Lyon, 1 ?500 ? Marseille ou encore 950 ? Rennes. « ?On veut du respect, on n’est pas des objets ? », pouvait-on ainsi lire sur une des pancartes du cort ?ge de t ?te de la manifestation ? Paris. Un slogan disait ? : « ?Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule ? »
Les fonds consacr ?s ? l’aide aux femmes victimes de violences conjugales devraient ?tre port ?s ? au moins 506 ?millions d’euros par an, contre 79 ?millions d’euros aujourd’hui, ont plaid ?, le 22 ?novembre, cinq organisations, dont la Fondation des femmes, le Haut Conseil ? l’ ?galit ? entre les femmes et les hommes et le Conseil ?conomique, social et environnemental.
Une plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles sera lanc ?e le 27 novembre par le gouvernement via le site service-public.fr

