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Ecrit le 15 juillet 2019
Jusqu’au 19 mai en Loire-Atlantique, c’est la fête du sourire avec APF-France.
Dans les couloirs de l’Institut des Hauts Thébaudières à Vertou, nous avons découvert un bonhomme et des écrits.
Le bonhomme, il est perché à deux mètres de hauteur
Les écrits sont ceux de Laurent et Yoann, ceux de Sarah, Antonin et Yakhoumba.
Le handicap c’est pas rose
Le handicap c’est quoi
Le handicap c’est quelque chose
Qui parfois ne se voit pas.
Le handicap ça fait mal,
Comme une douleur animale
Pas toujours exprimable
Pas toujours estimable.
Le handicap est une bataille à plusieurs
Laurent c’est mon bras
Et Yoann c’est les jambes,
Au fil du temps et des heures
Le malheur devient bonheur,
Comme dit notre formule :
Loin des yeux près de nos cœurs
Laurent et Yoann
Parfois je me sens triste
de ne pas voir
Je voudrais voir les éducs, les jeunes,
Le prof de musique
les instits et ma famille, bien sûr
Voir comme la personne qui voit la lumière
Voir comme une personne qui se déplace toute seule
Voir comme les personnes
qui accompagnent les enfants
c’est difficile de ne pas voir
De voir tout noir.
Sarah
Handicap visuel
Handicap moteur,
c’est celui qui me faisait le plus peur.
Aujourd’hui c’est différent
Ce n’est pas comme avant
J’ai plus d’espoir qu’auparavant
J’ai des amis qui m’aident
Tout simplement.
Mon handicap moteur n’est pas facile,
Quand je marche
j’ai l’impression que je pourrais tomber,
Mais mon soutien c’est mes atèles
c’est elles qui me tiennent debout
c’est venu comme ça d’un coup
Personne ne s’y attendait,
Mes amis vont me guider
Quand je suis en difficulté
Ce sont eux mes nouvelles atèles
Qui me donnent des ailes.
Laurent
Dans la rue on voit des personnes qui nous regardent avec un drôle de comportement. Est-ce qu’ils nous prennent pour des personnes bizarres ? Même les enfants font des gros yeux.
Pourquoi ? Je me pose la question.
Ça me vexe, c’est complexe,
c’est pourquoi j’écris ce texte .
J’ai un handicap moteur
Et un problème aux yeux,
Mais ça, ils ne le savent pas
Ils ne voient que mon handicap moteur.
Ça me rend triste, leurs regards sur moi,
Mais je me dis que, finalement,
La différence
c’est ce que les autres n’ont pas,
c’est une chose qui n’appartient qu’Ã moi,
Tu vois ?
A toi de faire de ta différence une force.
Antonin
Mon handicap ?
Je suis mal voyante,
Je me déplace en fauteuil,
On m’accompagne pour manger,
Cela ne me dérange pas beaucoup.
c’est plus difficile maintenant que
je grandis,
Car avant je marchais.
Etre aimée de ma maman me donne
Force et joie de vivre.
Yakhoumba