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Ecrit le 7 août 2019
Non au déremboursement
45 députés de divers bords, dont Yves Daniel, menés par l’élu (Libertés et Territoires) du Morbihan Paul Molac, ont signé une tribune demandant au gouvernement de renoncer au déremboursement de l’homéopathie. Les signataires, parmi lesquels plusieurs membres du groupe LREM, s’interrogent sur la volonté de « bannir à tout prix » cette pratique plutôt que de la rendre « complémentaire » de la médecine conventionnelle : une option qui, selon eux, préserverait la liberté de soins tout en contribuant à la maîtrise des dépenses de santé. Voici le texte :
L’homéopathie, répond à un réel besoin médical. L’homéopathie contribue indéniablement à diminuer la consommation médicamenteuse et ainsi à combattre l’antibiorésistance, reconnue comme un problème majeur en termes de santé humaine et animale au niveau international.
L’homéopathie, peut répondre aux risques liés à la polymédication et se présenter comme une alternative personnalisée à certains traitements. Enfin, l’homéopathie, permet de répondre aux besoins de santé non couverts des populations les plus fragiles comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore en association soulager les malades du cancer. Pour toutes ces raisons, l’homéopathie, ne doit pas être déremboursée au 1er janvier 2021.
Face aux prises de positions virulentes qui ont émergé ces dernières semaines dans le débat public, alors que des millions de Français affirment constater des bienfaits, il est intéressant de se demander pourquoi l’homéopathie dérange. Pourquoi chercher coûte que coûte à opposer la médecine conventionnelle à la médecine douce ? Pourquoi ne pas les rendre complémentaires ? Plutôt que de vouloir bannir à tout prix l’homéopathie, ne serait-il pas préférable d’accompagner son développement afin que les Français, au nom de la liberté de choix, puissent se voir offrir une large palette de soins et solutions thérapeutiques sécurisés et contrôlés ?
Exercée depuis plus de 200 ans par des médecins formés, et inscrite à la pharmacopée française en 1965 (recueil officiel national des médicaments), il est difficile d’accepter l’idée selon laquelle, l’homéopathie, qui a longtemps été reconnue par les autorités et la communauté médicale, puisse soudainement être reléguée au rang de la « fake médecine ». Pour preuve, chaque jour encore, un médecin généraliste sur trois prescrit des médicaments homéopathiques et 74% des utilisateurs les jugent efficaces. La pratique trouve également sa place à l’hôpital, dans les services de gynécologie et d’oncologie où elle est utilisée en complément des chimiothérapies et des radiothérapies. En effet, on estime actuellement qu’entre 30% et 50% des malades atteints d’un cancer l’utilisent en soins de support pour réduire les effets secondaires des traitements dits traditionnels.
On le sait, le déremboursement total de l’homéopathie entraînera inévitablement un fort pourcentage de report vers la médecine traditionnelle, plus coûteuse et présentant également davantage de risques d’effets indésirables et secondaires. On comprend donc d’emblée que l’argument revendiqué de supprimer le remboursement partiel de l’homéopathie pour soulager le déficit de la sécurité sociale est un leurre.
c’est pourquoi, afin de maintenir l’homéopathie comme option dans le parcours de soins des patients mais aussi dans l’optique de contribuer à la maîtrise des dépenses publiques de santé, nous demandons au Gouvernement de maintenir le niveau de remboursement à 30% de cette méthode thérapeutique.
Yves Daniel et d’autres.