Ecrit le 17 mai 2017
Hypertension : Un tueur silencieux
Le 14 mai était la journée mondiale de l’hypertension artérielle. Directement liée à 13 % des décès annuels dans le monde, l’hypertension doit être prise très au sérieux. Au-delà d’un simple facteur de risque, elle devient rapidement une véritable maladie chronique en l’absence d’une prise en charge adaptée. Sa prévalence croissante est la conséquence de l’évolution de nos modes de vie, en particulier une alimentation trop riche notamment en sel, ainsi qu’une diminution de l’activité physique, une progression de la sédentarité avec comme conséquence, la prise de poids.
En France, si 10 millions d’hypertendus sont traités, on estime à 4 millions le nombre de patients qui s’ignorent. Non contrôlée, l’hypertension artérielle figure parmi les premiers facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Elle correspond à une pression du sang en permanence trop élevée dans les artères. Elle est dangereuse, car elle fatigue le cœur, crée des lésions graves au niveau des artères et provoque des accidents aigus cardio-cérébro-vasculaires.
« On dit de l’hypertension artérielle qu’elle est un » tueur silencieux ", parce que la plupart du temps, elle ne se manifeste à travers aucun symptôme particulier, explique le Pr Pierre Lantelme, cardiologue au CHU de Lyon. Il existe cependant des signes non spécifiques qui doivent nous alerter, comme les maux de tête, des difficultés de concentration, des vertiges, une fatigue chronique, des troubles visuels ou des bourdonnements d’oreille ou encore des douleurs dans la poitrine voire un essoufflement à l’effort.
Le risque de développer une hypertension artérielle est plus important chez la femme à certaines périodes de sa vie hormonale : contraception avec Å“strogènes de synthèse, grossesse, ménopause. « L’hypertension artérielle touche 10 à 15 % des femmes enceintes, et plus d’une femme sur 2 ménopausée sera hypertendue. Une surveillance rapprochée et préventive s’impose donc. »