Ecrit le 5 août 2009
Avenir incertain
Dans un communiqué du 15 juillet, la CFDT manifeste ses inquiétudes au sujet du pôle de santé de Châteaubriant et révèle (ce que l’on savait déjà !) que « la Clinique St Marie a des problèmes financiers depuis son arrivée sur le pôle de santé ». (ndlr : elle en avait sans doute avant !). La répartition des activités lui avait pourtant confié la chirurgie, secteur fort rentable !
Mais la Clinique « avait tablé sur une progression importante de son activité (ce qui n’a pas été le cas) et elle a dû faire appel à l’agence Régionale d’Hospitalisation pour compléter son budget ». Pour mémoire, c’est de l’argent public qui a été ainsi accordé pour une activité libérale.
Dans le même temps l’hôpital a enregistré en 2008 une augmentation d’activité de 7% avec un budget équilibré et achève sa restructuration (coût : plus de 15 millions d’euros), pour offrir à la population des prestations de qualité.
Repreneur non
Depuis deux ans la Clinique St Marie est à la recherche d’un repreneur. Des négociations sur son rachat par les Nouvelles Cliniques Nantaises (NCN) se sont déroulées sans qu’un accord soit trouvé.
Le Centre Hospitalier de Châteaubriant s’est déclaré intéressé par le projet de rachat et a provoqué une réunion avec tous les partenaires du pôle de santé, notamment le CHU (de Nantes), l’aRH (agence régionale de l’hospitalisation) et même les Nouvelles Cliniques Nantaises, (NCN). « A l’occasion de cette réunion, les objectifs du secteur privé sont apparus : dénoncer les accords-cadres signés (en 1998) qui définissent la répartition des activités sur le pôle de santé, afin de pouvoir récupérer des spécialités qui sont aujourd’hui celles du centre hospitalier : médecine gastro et cardio, chirurgie gynéco, neurologie, soins de suite, etc ... »
Rachat oui
« Lors des dernières réunions, les instances du Centre Hospitalier : CME (médecins), CTE (Représentants du personnel), CA (Conseil d’Administration) ont toutes donné un avis favorable à un éventuel rachat de la Clinique par le centre Hospitalier. A noter qu’au dernier conseil d’administration il a fallu insister pour que le président du CA (M. Alain Hunault) veuille bien procéder au vote de cette délibération ».
« Depuis, la Direction de la Clinique n’annonce plus clairement son intention de vendre dès lors que l’hôpital se porte candidat au rachat. On parle maintenant de partenariat entre cliniques : St Marie, NCN et groupe 3H (groupe investissant dans la santé) » dit la CFDT.
Ainsi les choses sont claires : l’hôpital (qui a bonne réputation) souhaite racheter la Clinique. Mais la Clinique ne souhaite plus vendre et souhaite enlever des activités à l’hôpital.
Pour la CFDT il est hors de question de toucher à la répartition des activités, avis que partagent le corps médical hospitalier et la direction. Cela mettrait en péril l’activité de l’hôpital telle qu’elle existe actuellement avec toutes les conséquences sur l’emploi, le recrutement de médecins et le budget.
La section CFDT pense qu’un pôle de santé entièrement public serait la meilleure solution parce que :
– « Les hôpitaux publics ne choisissent pas leurs patients et traitent tous les malades, même les plus défavorisés et les »moins rentables’’.
– Les hôpitaux ne pratiquent pas de dépassement d’honoraires ".
Ecrit le 5 août 2009
La grippette
Un vrai pavé dans la mare ! Le professeur Bernard Debré, professeur de médecine et député UMP, a vivement critiqué le traitement médiatique de la « grippe A (H1N1) » qualifiant même celle-ci de « grippette » sans gravité.
La maladie, qui touche essentiellement « des jeunes adultes en bonne santé », se transmet par voie respiratoire, d’homme à homme. Elle a fait 816 morts dans le monde depuis mars 2009. A ce rythme cela pourrait faire 2500 morts en une année. Les symptômes (fièvre, maux de tête, courbatures) sont similaires à ceux de la grippe saisonnière, qui tue chaque année dans le monde entre 250.000 et 500.000 personnes soit 100 à 200 fois plus que la grippe A. Et, chaque hiver, on n’en fait pas tout un foin !
Faire peur
« Il y a 800 cas répertoriés en France. C’est une plaisanterie ! Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ? », ironise Bernard Debré en ajoutant :
« On aurait dû annoncer clairement la couleur : nous sommes dans le cadre d’un exercice grandeur nature. Point à la ligne. Il est inutile d’affoler les populations sauf à vouloir leur marteler, à des fins politiques, le message suivant : bonnes gens dormez sans crainte, nous veillons sur vous »
Il dit encore : « Bien sûr, ce virus peut muter et devenir virulent. Pour l’instant ce n’est pas l’avis exprimé par la majorité des virologues... Admettons que le pire se produise. Est-on certain que les vaccins commandés seront efficaces ? Non », tranche M. Debré, qui qualifie d’erreur économique la commande française ferme de 100 millions de vaccins.
« Il fallait laisser les laboratoires développer leurs produits et ensuite acheter en fonction de nos besoins », explique-t-il. « Ce qui me paraît plus grave, conclut le médecin, c’est que l’on a réquisitionné des lits d’hôpital et des ambulances pour rien, faisant perdre des chances et du temps à d’autres malades. »
Ecrit le 12 janvier 2011
La clinique achetée par 3 H
Une nouvelle directrice, Mme Elodie Souffrant, est arrivée à la Clinique Sainte Marie à Châteaubriant pour remplacer M. Hassenforder qui a pris sa retraite. Mme Souffrant vient de la clinique Porte Océane de Olonnes-sur Mer, qu’elle dirigeait pour le groupe 3 H, opérateur privé de santé publique des Pays de Loire, qui comprend aussi la Clinique Saint Charles à La Roche-sur-Yon, la Polyclinique du Maine à Laval et la Clinique de Convalescence de Centre Vendée aux Essarts. Est-ce à dire que le groupe 3H a racheté la Clinique Sainte Marie ? Non non, pas encore, mais c’est « moins deux » !